Après une dizaine de jours de guerre interne, les positions semblent plus irréconciliables que jamais au sein de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon. Qu'ils aient choisi leur camp ou pas, militants et élus du parti veulent une solution
Dix jours déjà que les militants UMP ont voté pour désigner leur président! Depuis, la guerre entre "copéistes" et "fillonistes" n'en finit pas.
En Bourgogne, un seul des quatre députés UMP a décidé de rejoindre le nouveau groupe parlementaire formé par François Fillon. Il s'agit de Rémi Delatte, élu de la 2ème circonscription de Côte d'Or.
Un département où les militants attendent avec impatience qu'une solution soit trouvée, pour que le parti puisse fonctionner normalement.
Reportage d'Eric Sicaud et Christophe Gaillard avec :
- Alain Suguenot, député - président de l'UMP de Côte d'Or
- Rémi Delatte, député du Rassemblement-UMP (pro-Fillon)
- Julien Mariller, militant UMP (pro Fillon)
- Damien Thieuleux, responsable des Jeunes Populaires de Côte d'Or (pro-Copé)
Dans l'Yonne, Guillaume Larrivé et Marie-Louise Fort appellent à l'unité de leur parti, mise à mal par ces rebondissements.
Nouvelle initiative contre cette guerre des chefs, mercredi 28 novembre 2012 : six fédérations UMP départementales de l'Est de la France vont consulter leurs adhérents sur une motion appelant à "l'union", a annoncé à l'AFP Damien Meslot, député du Territoire de Belfort. "C'est la base qui est en train de se révolter contre la guerre des chefs, ni plus, ni moins".
La motion sera proposée à trois des quatre fédérations de Franche-Comté et à trois autres fédérations", soit "environ 15.000 militants". Ce texte demande "la création d'une commission des sages conformément à l'article 36 des statuts de l'UMP", que cette commission "organise une nouvelle élection" et que le groupe dissident Rassemblement-UMP "se rallie au groupe UMP" à l'Assemblée nationale.
"On a l'impression qu'il y a 30 excités à Paris, devenus complètement fous, alors que les 330.000 militants de l'UMP souhaitent que l'on sorte de cette situation", a poursuivi M. Meslot. "On ne veut entendre parler ni de Copé ni de Fillon mais d'une UMP unie !", a-t-il conclu.