La clinique de la Roseraie de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a cessé son activité. Un plan de sauvegarde de l'emploi pour les 65 salariés devrait être présenté prochainement.
La direction de l'établissement a précisé que les salariés seraient prioritaires pour les recrutements effectués sur les autres sites du groupe Vitalia dont fait partie la clinique.
La fermeture et le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) font suite à la confirmation, la semaine dernière (21 novembre) par le tribunal administratif de Dijon de l'interdiction pour la clinique de la Roseraie de pratiquer la chirurgie. Les détails de ce plan seront donnés en fin de semaine ou en début de semaine prochaine. La direction de l'établissement a fait appel de la décision, devant le Conseil constitutionnel pour la forme et le conseil d'Etat pour le fond du dossier.
Rappel des faits
C'est le 26 octobre dernier que l'annonce de la fermeture de la clinique a été faite. A la date du 31 octobre. Cette annonce faisait suite au rejet de l'ARS (Agence régionale de santé) renouver l'autorisation de chirurgie de l'établissement. Or la chirurgie était l'activité principale de la clinique. Malgré une pétition signée par plus de 7.000 personnes, une manifestation et une tentative d'accord entre l'hôpital de Paray-le-Monial et la clinique, la fermeture n'a pu être empêchée.Les raisons de la fermeture
Dans sa décision, l'ARS a rappelé que le schéma régional d'organisation des soins de Bourgogne prévoit de "mettre en place un seul plateau
de chirurgie" à Paray-le-Monial, où cohabitent l'hôpital public et la clinique. "On est sur un bassin de population de 80.000 habitants, ce qui n'est pas suffisant pour deux plateaux de chirurgie. Les blocs ne tournent pas au maximum et les deux établissements sont en difficulté financière", a déclaré Didier Jaffre, directeur de l'offre de soins à l'ARS de Bourgogne.
Les tentatives de rapprochement public-privé n'ayant pas abouti, l'ARS a tranché en faveur du centre hospitalier. "L'hôpital a déjà l'autorisation de maternité; donc il n'était pas envisageable de lui retirer l'autorisation chirurgicale en raison des urgences obstétriques", a avancé M. Jaffre.