Le tissu économique, suffisamment diversifié, a bien résisté ces dernières années. L’agglomération de 374 000 habitants parie désormais sur des activités de haute technologie pour renforcer son attractivité.
Les 22 communes du Grand Dijon ne s'en sortent pas si mal par ces temps de crise économique. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par l'Insee, en partenariat avec Dijon Développement, l’Urssaf, la Direccte et la Maison de l’Emploi et de la Formation du bassin dijonnais.Le Grand Dijon est bien desservi par les infrastructures de transport de l'Hexagone, mais aussi par les axes vers l'Allemagne et la Suisse. Paris et Lyon sont à 1h40 de Dijon par TGV, Bâle est à 1h30 depuis la mise en service de la LGV Rhin-Rhône en décembre 2011. Cinq lignes ferroviaires classiques complètent cette infrastructure en direction de Lyon, Reims, Besançon, Bourg-en-Bresse et Nancy. Quatre autoroutes tissent autour de Dijon un réseau en étoile (A31, A36, A38, A39). Enfin, l'aéroport Dijon-Longvic, le réseau de bus Divia et la mise en service du tramway complètent cette offre bien fournie.
"Des auto-entrepreneurs aux grands groupes, 17 900 entreprises sont implantées dans le Grand Dijon. Une cinquantaine d'entre elles emploient plus de 300 salariés. L’économie de l’agglomération dijonnaise repose essentiellement sur des établissements de taille intermédiaire. Elle est donc moins vulnérable à la défaillance d’un grand établissement", indique l'étude de l'Insee. Le Grand Dijon est avant tout un pôle tertiaire : plus de 80 % des emplois relèvent de ce secteur.
Moins peuplé que Strasbourg (759 900 habitants), Tours et Nancy (plus de 400 000 habitants), le Grand Dijon bénéficie cependant d’une croissance rapide de sa population pour un bassin du nord-est de la France. En dix ans, il a gagné 15 400 habitants, soit une progression annuelle moyenne de 0,4 %. De plus, les ménages de l'aire urbaine de Dijon disposent de revenus élevés.
Pour attirer de nouvelles entreprises, le Grand Dijon mise sur une main d’œuvre diplômée. "Le niveau de formation des jeunes est élevé : 40 % des 15 à 29 ans sur le marché du travail détiennent au moins un diplôme de 1er cycle de l’enseignement supérieur", indique l'Insee. L'agglomération parie aussi sur le développement de parcs d’activités. Elle propose de vastes locaux pour favoriser l’implantation de sièges d’entreprises offrant des emplois très qualifiés et bien rémunérés. C'est cette stratégie qui permettra de retenir ou d’attirer dans la région les jeunes actifs les plus diplômés.