La centrale thermique est arrêtée depuis cette nuit. Pour manifester leur mécontentement à sa fermeture (annoncée pour 2014), des grévistes ont décidé de bloquer le site jusqu'à mercredi 12 décembre à 5h.
La centrale à charbon Lucy III de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire a été arrêtée lundi 11 décembre au soir par des salariés en grève. Ils demandent à pouvoir faire fonctionner le site jusqu'en 2015 et non 2014 comme annoncé par la direction. Cet arrêt de la production n'entraîne pas de perturbation dans la distribution d'électricité a annoncé le directeur de la centrale.
Le mouvement de grève a commencé après la tenue d'une réunion hier entre la direction France du groupe E.On (propriétaire de la centrale thermique) et des personnes de la région (préfet, élus et syndicalistes). Le but de cette réunion était de faire le point sur la fermeture annoncée de la centrale en 2014.
Le 3 décembre dernier en effet, la direction du groupe E.On avait confirmé la fermeture de la centrale à charbon Lucy III, en 2014 (et non plus 2015 comme l'imposait la législation européenne GIC), en arguant du fait que l'établissement ne serait plus viable après le 1er janvier prochain. E.On refuse de céder ce site à une PME (Sparkling Capital) qui avait proposé de reprendre cette activité, le projet manquant de "professionnalisme et de sérieux" estime le groupe allemand. Un projet de centrale à biomasse est évoqué.
La centrale électrique à charbon Lucy III de Montceau-les-Mines est d'une capacité de 250 MW et emploie 67 salariés. Une directive environnementale de l'Union européenne avait accordé une dérogation au site pour continuer à fonctionner jusqu'au 31 décembre 2015. EON France avait annoncé début décembre un plan de 215 départs volontaires en raison de la fermeture échelonnée de cinq tranches sur les sept que comptent ses quatre centrales à charbon situées à Hornaing (Nord), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Saint-Avold (Moselle, est de la France) et Gardanne (Bouches-du-Rhône, sud)