Le train de 18h qui dessert directement Clermont-Ferrand depuis Paris a été arrêté plusieurs fois lundi soir par des élus et des citoyens pour protester contre la suppression d'arrêts
Le train qui devait être direct entre Paris et Clermont-Ferrand a connu 3 arrêts supplémentaires à Nevers (Nièvre) puis Moulins et Vichy (Allier). Il est finalement arrivé à Clermont-Ferrand à 22h10 au lieu de 21h04. Ces arrêts non prévus étaient le fait de manifestants qui protestent contre la modification d'horaires de desserte entre Paris et la capitale auvergnate.
La SNCF a en effet annoncé le 31 octobre que les horaires et les dessertes entre Paris et Clermont-Ferrand allaient être modifiés à partir du 10 décembre. Le train qui partait à 18 heures et s'arrêtait à Nevers, Moulins (Allier), Vichy(Allier) et Riom (Puy-de-Dôme) est avancé à 17 heures à partir de lundi. Le train direct qui partait à 17 h est lui reculé à 18h.
Trois arrêts supplémentaires
A Nevers, 300 personnes environ se sont réunies sur le quai de la gare. Parmi elles, des élus, des syndicalistes, des représentants de la chambre de commerce et des habitants. Tant qu'il n'y aura pas de négociation, a déclaré le maire de Nevers, Florent Sainte-Fare-Garnot (PS), "le mouvement continuera".
Le train s'est ensuite arrêté à Moulins où le maire de la ville, Pierre-André Périssol (UMP), a expliqué qu' "aujourd'hui il est prévu d'améliorer le niveau de service des Clermontois sans concertation avec les Moulinois, les Vichissois et les Nivernais". Le président du Conseil général de l'Allier Jean-Paul Dufregne (PCF) a estimé, lui, que ce train direct était "une forme de mépris pour les territoires ruraux". Un dernier arrêt a été effectué à Vichy, où une centaine de personnes, dont des élus s'étaient rassemblés sur les quais.
Un courrier signé des trois maires, avec le maire de Vichy Claude Malhuret (UMP), et de deux présidents des Conseils généraux a été adressé à la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) leur demandant de revenir sur leur décision.
Le président du Conseil régional de l'Auvergne, René Souchon a expliqué à l'AFP qu'il avait été de ceux qui avaient demandé en avril dernier de positionner un train direct Paris - Clermont-Ferrand à 18h. "Il n'a jamais été demandé de porter atteinte aux intérêts des autres", a-t-il expliqué. "Que les maires manifestent leur colère est tout à fait naturel", a-t-il dit.