Comité d'entreprise mercredi 12 décembre, à la Fondation Transplantation. L'une de ses filiales, la clinique Drevon à Dijon, est en redressement judiciaire depuis octobre. Cette fondation enregistre d'importantes pertes financières.
Un comité d'entreprise sur fond d'inquiétude, s'est tenu mercredi 12 décembre 2012, au siège de la Fondation Transplantation à St-Apollinaire en Côte d'Or.
Cette fondation gère 25 centres de dialyse en Bourgogne, en Franche-Comté et dans l'Ain. Elle enregistre d'importantes pertes financières : plus de 10 millions d'euros en trois ans selon les syndicats. Trois de ses filiales, dont la Clinique Drevon à Dijon, sont en redressement judiciaire depuis octobre.
Elle semble aujourd'hui fragilisée par ses investissements, que conteste par le personnel. Selon eux, "d'utilité publique et non lucrative, la fondation est devenue progressivement une structure privée commerciale, où l'investissement immobilier a pris une place importante, voire prépondérante."
Ils dénoncent "la culture du secret", demandent un changement du mode de gouvernance - qui a vu se succéder 4 directeurs en 4 ans - et le départ du président de la fondation, l'industriel alsacien Robert Lohr.
Près de 500 emplois sont en jeu, dont 230 à la clinique Drevon. Les salariés sont appelés à des débrayages jeudi 13 décembre et à une manifestation vendredi 14 à Strasbourg, au moment où doit se tenir le conseil d'administration. Une délégation d'une quarantaine de Dijonnais a prévu de faire le déplacement en Alsace. Les pouvoirs publics et la ministre de la santé ont été avertis de la situation de la Fondation.
Reportage : E.Sicaud, D.Waxin, M.Perroud.
Avec : Corinne Gripoix, déléguée syndicale CFDT / élue au Comité d'Entreprise ; Odette Laurent, déléguée syndicale CFTC, élue au Comité d'Entreprise ; Robert Lohr, président de la Fondation Transplantation.