"Nous ne pouvons pas nous défausser", explique le pasteur Guilhen Antier. Il a accueilli plusieurs familles qui s'étaient installées dans des logements vacants avant d'être expulsées par la police.
Des demandeurs d’asile, épaulés par un collectif d'associations, s'étaient installés dans des appartements inoccupés appartenant aux pompiers, rue de la Grande Fin, à Fontaine-les-Dijon. Ils en ont été délogés par les forces de l'ordre lundi 17 décembre 2012, suite à une plainte déposée par le colonel des sapeurs-pompiers.
Le conseil presbytérial a donc pris la décision de leur offrir l'hospitalité pour la nuit dans les locaux du boulevard des Brosses. "C'est une réponse ponctuelle, car nous ne sommes pas une structure d'hébergement et d'accueil", précise le pasteur Guilhen Antier.
"Nous ne sommes pas dans une optique de militantisme politique ou partisan. Mais, nous sommes sensibles à la question de l'accueil de l'étranger, de l'autre", explique-t-il. Le représentant de l’Eglise réformée de France se défend de tout "discours angéliste". Pour lui, accueillir 30 personnes (dont 17 enfants) pour éviter qu'elles se retrouvent à la rue, cela relève du "respect des droits fondamentaux, de la dignité de la personne humaine".
Reportage d'Anne Berger et Jean-François Guillemard avec :
- Esther Sheria
- Guilhen Antier, pasteur de l'Eglise Réformée de France
- Françoise Duguet, présidente de la Cimade Bourgogne/Franche-Comté