Fusillade de Garchizy : 7 ans ferme pour les personnels de l'établissement

Le cogérant et deux vigiles d'une discothèque de Garchizy près de Nevers, ont été condamnés par les assises de la Nièvre, à sept ans de prison pour avoir tiré sur des jeunes en 2006.

Dans la nuit du 30 avril 2006, trois jeunes d'origine turque, avaient été blessés par des chevrotines en caoutchouc et en plomb, dont l'un très grièvement : plus de six ans après les faits, il est toujours plongé dans un coma profond. Au terme de neuf jours de débats, la cour a été plus clémente que l'avocat général, qui avait réclamé 10 ans de prison pour le cogérant et 8 ans pour les deux vigiles.

Le co-gérant et les vigiles étaient initialement poursuivis respectivement pour : tentatives de meurtre et complicité, le co-gérant ayant fourni le fusil à pompe et les munitions. Mais la cour a requalifié les poursuites en violences volontaires avec arme et en réunion et complicité. 

Refoulés dans la nuit du 29 avril 2006 par les vigiles de la discothèque "Nuit de Folie", quatre jeunes avaient riposté par des jets de pierre et le cogérant et ses employés s'étaient alors sentis "assaillis". A la suite d'un saccage de sa boîte de nuit moins d'un an plus tôt, le cogérant avait constitué un "arsenal" dans le vestiaire, selon les termes du président de la cour: fusil à pompe, bombes lacrymogènes ou encore bâtons de type "tonfa".

Aidé d'un petit groupe armé de bâtons, il avait poursuivi les jeunes au dehors pour tenter de les faire fuir. Alors que plusieurs autres jeunes étaient arrivés sur les lieux, les deux vigiles tiraient des coups de fusil blessant trois jeunes. "Ca sert à rien d'appeler la gendarmerie si vous intervenez avant la gendarmerie", s'est énervé le président.

"C'est pas parce qu'on est issu des quartiers qu'on est tous pareils, qu'on est des "assaillants" comme ils nous ont nommés", avait déclaré peu avant, Murat Sahin, qui a reçu plusieurs projectiles de plomb dans le ventre et dans une épaule.

Reportage : M.Rousselin, R.Guillon, L.Feuillebois
Avec : Haydar Yildiz, père de la principale victime ; Maître Vincent Billecoq, avocat défenseur du co-gérant ; Maître Valérie Kucan- Poncet, avocate défenseur de certaines parties civiles.

 

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