Une Nivernaise a découvert avec horreur la présence d'une souris morte dans la brique de soupe qu'elle avait consommée. Elle envisage de porter plainte auprès d'une association de consommateurs.

Christiane Ropers, 61 ans, aura du mal à savourer son réveillon de Noël. Tout d'abord, parce qu'elle vient de subir une opération de l'estomac et que les médecins lui ont prescrit des aliments liquides pendant un mois. Et surtout parce qu'elle est assaillie de hauts-le-cœur à la seule pensée de ce qu'elle a mangé. Se sentant trop fatiguée pour cuisiner en rentrant de la clinique samedi 22 décembre, elle a opté pour une soupe toute faite "moulinée aux 7 légumes, sans colorant ni conservateur". Elle a coupé l'extrémité de la brique avec une paire de ciseaux et en a versé une partie pour la réchauffer. Elle a aussitôt remis la brique à moitié pleine au frigidaire pour le lendemain.

Dimanche, alors qu'elle verse le reste de la soupe dans une casserole pour la réchauffer, elle s'aperçoit qu'une partie de la boîte reste compacte. Elle pense qu'il s'agit de légumes qui se sont agglomérés. Elle met donc un peu d'eau dans la brique et la secoue. Rien à faire, la partie compacte est toujours là. Elle agite la brique de plus belle et c'est là qu'elle voit sortir les pattes de la souris et sa queue. "D'habitude, je ne me laisse pas facilement abattre", nous a déclaré Christiane Ropers. "Mais, là je ne peux plus rien avaler depuis samedi midi. J'y ai pensé toute la nuit. Comme je viens d'être opérée, je me suis dit pourvu que je n'ai rien attrapé avec cette bestiole qui doit être pleine de germes."

"J'aimerais que Liebig m'appelle pour me présenter ses excuses", déclare Christiane Ropers. "Je me demande aussi s'il ne faut pas retirer le lot entier de la vente. La date de péremption va jusqu'en décembre 2013 ? Je n'ose imaginer dans quel état aurait été le produit s'il avait été consommé seulement à ce moment-là."


Reportage de Cécilia Chaumont, Catherine Roch et Murielle  Rousselin avec :
  • Christiane Ropers
  • Gilles Redor, responsable qualité chez Campbell France

De son côté, l'entreprise indique que "tout est actuellement mis en oeuvre pour tenter de comprendre ce qui s'est passé". "Je suis très perplexe", explique Gilles Redor, responsable qualité chez Campbell France. "Pendant le process de fabrication, les morceaux de légumes sont réduits en morceaux qui font quelques millimètres. Une souris ne peut donc pas se retrouver entière à la fin."
Le responsable de chez Liebig se dit aussi très sceptique quant à l'hypothèse d'une intervention humaine. "Si quelqu'un avait introduit l'animal dans la brique, cela veut dire qu'il aurait ouvert la boîte. Mais, dans ce cas, le produit aurait été immangeable, car il n'aurait plus été stérile et des bactéries se seraient développées à l'intérieur", précise-t-il. Le fabricant de soupe va donc examiner avec la plus grande attention les photos que Christiane Ropers va lui envoyer.

En attendant le dénouement de l'histoire, le couple a gardé "la brique, le restant de soupe et la bestiole" pour que l'enquête puisse être menée à terme et qu'on détermine comment l'animal a pu arriver là. 
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