Une femme de 73 ans est décédée samedi matin en s'immolant par le feu dans sa cellule, à Joux-la-Ville, dans l'Yonne. L'affaire intervient dans une prison qui a déjà fait beaucoup parler d'elle
Les faits se sont produits ce samedi entre 7 et 8h. Alors qu'elle se trouvait seule dans sa cellule de la prison de Joux-la-Ville dans l'Yonne, la détenue a mis le feu à ses vêtements avec un produit d'origine inconnue.
La victime est une femme de nationalité bulgare de 73 ans. Elle avait été condamnée pour tentative d'assassinat par la cour d'assises de Besançon en septembre 2011. Elle devait achever sa peine en 2019, elle aurait été âgée alors de 80 ans. Une autopsie a été ordonnée. Une enquête a été confiée à la gendarmerie pour tenter de savoir avec quel produit la détenue a pu mettre le feu.
Un contexte particulier
Ce drame intervient alors que Joux-la-Ville a été récemment à plusieurs reprises au cœur de l'actualité notamment pour des affaires de trafic de produits interdits.
- en juin 2012 : la justice condamne 2 surveillants du centre pénitentiaire à 2 ans de prison ferme pour avoir introduit des stupéfiants, de l'alcool et des téléphones à destination de prévenus.
- En septembre 2012, c'est un trafic de drogue organisé à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire par des détenus qui est jugé par le tribunal correctionnel d'Auxerre.
- Enfin, en novembre, c'est un arrêt du tribunal administratif de Dijon qui sème la colère. Il avait été saisi par un détenu de la prison de Joux-la-Ville qui contestait la légalité des fouilles systématiques pratiquées sur les proches des prisonniers. Le juge dijonnais avait considéré que ces fouilles devaient être motivées. Une décision que le directeur du centre pénitentiaire a annoncé ne pas vouloir appliquer.