L'autopsie du corps de la détenue qui s'est suicidée le 5 janvier 2012 dans sa cellule de Joux-la-Ville, a eu lieu à Corbeil en région parisienne. Elle n'a pas permis de déterminer la cause exacte du décès.
La détenue, de nationalité bulgare et âgée de 73 ans, a mis le feu à sa cellule samedi 5 janvier au matin.L'autopsie ordonnée par le parquet a eu lieu le lundi 7 janvier 2012 à Corbeil dans l'Essonne. Mais elle n'a pas permis de déterminer ce qui a causé le décès, ni quel produit la victime a pu utiliser pour allumer l'incendie.
Des analyses complémentaires qui vont prendre plusieurs semaines, vont donc avoir lieu: analyses toxicologiques et analyses sur les vêtements.
La détenue avait été condamnée à dix ans de prison pour avoir tenté d'assassiner son petit-fils, au terme d'un procès où furent cités pêle-mêle Charlie Chaplin et les services secrets bulgares. Elle avait été condamnée en septembre 2011 par les assises du Doubs à 10 ans de prison et devait rester incarcérée jusqu'à ses 80 an.
Son avocate, Me Marjorie Weiermann, avait évoqué lors de ce procès une famille au passé rocambolesque, affirmant que sa cliente, Kina Petrova Nikova, avait travaillé pour les services secrets bulgares avant de s'installer en France. Le compagnon de la vieille dame avait quant à lui été condamné pour avoir participé au vol du cercueil de l'acteur Charlie Chaplin, en mars 1978 en Suisse, en vue d'obtenir une rançon.
Lors de son procès aux assises du Doubs, Mme Nikova avait reconnu avoir programmé et tenté de tuer son petit-fils pour faire souffrir sa belle-fille, avec qui elle ne s'entendait pas et qui voulait la faire retourner en Bulgarie. Kina Petrova Nikova avait récemment fait une tentative de suicide en tentant de se jeter dans le vide dans sa prison de Joux-la-Ville, ce qui lui avait valu un séjour à l'hôpital psychiatrique d'Auxerre.
Après ce suicide, les surveillants dénoncent une fois encore les dysfonctionnements au sein de cet établissement pénitentiaire, déjà ébranlé par plusieurs affaires ces derniers mois. Reportage : N.Baffert, L.Gravel, L.Feuillebois
Avec : Thomas Jacquot, secrétaire général adjoint de l'UFAP Bourgogne.
Thomas Jacquot estime qu'il ne faut néanmoins pas faire de lien entre ce suicide, acte personnel de désespoir et les conditions de travail dans les prisons.
