Vainqueur du match de Coupe de France samedi 5 janvier 2012 à Montceau-les-Mines, Troyes n'est pas reparti qu'avec la victoire : le club a aussi pris la part de la recette qui lui revient de droit, contrairement à l'usage en cours chez les professionnels.
Joint lundi 7 janvier 2012 par téléphone, Claude Menotti, le président du club de Montceau-les-Mines (CFA), confirme.
- que s'est-il passé ? : " après la rencontre, comme d'habitude, notre trésorier et celui de Troyes ont fait les comptes. 2 700 spectateurs ont assisté au 32ème de finale et la recette s'est élevée à 19 000 euros. 25 % de cette somme allant à l'organisation, il restait environ 14 000 euros. Le trésorier de Troyes a alors demandé la part qui revient de droit à son club, 7 000 euros.
- comment réagissez-vous ? : " Je suis déçu. Dans 99 % des cas, quand les professionnels jouent chez des amateurs, ils laissent leur part de la recette. Nous mêmes, en novembre dernier, nous avons joué en Coupe de France à Montbard, club de promotion d'honneur. Nous n'avons pas demandé les 200/250 euros qui nous revenaient. C'est dommage, mais on ne va pas en faire une affaire d'Etat !"
- quels sont les chiffres ? : le budget de Troyes frôle les 19 millions d'euros, celui de Montceau s'élève à 600 000 euros...
" 7 000 euros, ça ne représente rien pour eux, fait remarquer Claude Menotti, surtout qu'en gagnant la rencontre, Troyes a aussi gagné 50 000 euros ! Pour notre club, toujours endetté, les fins de mois sont difficiles et 7000 euros auraient été les bienvenus."
De son côté, l'Estac précise que son président avait informé de vive voix son homologue que Troyes prendrait sa part de la recette, conformément au réglement. Selon lui, le club laisse son dû quand l'équipe rencontrée évolue en division d'honneur, ou à un niveau inférieur. L'Estac estime que Montceau joue à un niveau proche de celui de l'équipe réserve de Troyes.
Le club ajoute que ses finances actuelles ne lui permettent pas de se priver d'une telle somme, même s'il évolue en Ligue 1. D'autant que la situation peut se reproduire et qu'au final, Troyes pourrait ainsi se priver de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Enfin l'Estac ne serait pas le seul club de Ligue 1 à agir ainsi.