Quatre patients et vingt membres du personnel du centre hospitalier de l’agglomération de Nevers (CHAN) sont atteints par cette maladie. Le premier cas a été diagnostiqué le 11 décembre dernier. Plusieurs services sont concernés.
Des mesures de traitement et de prévention ont été prises pour limiter la propagation de cette maladie parasitaire de la peau sans gravité, mais contagieuse, indiquent l'ARS (Agence Régionale de Santé) et la direction du centre hospitalier de l’agglomération de Nevers dans un communiqué daté du lundi 28 janvier 2013.
Les mesures mises en place sont diverses : traitement des malades et de leur environnement, proposition systématique d’un traitement à titre préventif aux agents des services concernés, acquisition de tenues de travail adaptées, traitement de la literie …Par ailleurs, une information a été assurée auprès des établissements et services accueillant des patients qui ont séjourné au centre hospitalier de l’agglomération de Nevers.
Environ 5 000 cas de gale sont signalés en Bourgogne chaque année, indique l’Agence Régionale de Santé. Celle-ci observe une hausse des signalements de cas de gale ces derniers mois, notamment en collectivités : les établissements scolaires ou accueillant des personnes âgées, les établissements pénitentiaires et les services hospitaliers… La transmission de la maladie intervenant par contact cutané prolongé, la vie en collectivité favorise la contagion.
L’infection est due à un parasite qui se loge sous la peau. Elle se manifeste, après deux à quatre semaines d’incubation, par des démangeaisons très intenses (doigts, poignets, aisselles…), aggravées la nuit par la chaleur du lit. Le traitement repose sur la prise de médicaments et/ou un traitement local (badigeonnage, pulvérisation, crème…) du malade et des personnes ayant été en contact proche. Il faut aussi désinfecter l’environnement des personnes atteintes : textiles lavés à plus de 60 °C, pulvérisation d’antiparasitaires.
Face à la recrudescence des cas de gale en France et en Europe, l’ARS de Bourgogne a créé un groupe technique réunissant l’ensemble des acteurs concernés. Il s'agit ainsi d'améliorer le diagnostic et d'assurer l’information des médecins généralistes et des patients.