C'est le cas notamment dans l'Yonne où l'on constate une augmentation des cas de gales depuis quelques années. Cette maladie, qui n'est pas dangereuse, se soigne très bien. Mais, elle suscite encore beaucoup de craintes.
Depuis le début de l'année, 15 cas groupés de gale ont été déclarés dans l'Yonne. Cela représente une augmentation de 25 % ! Les établissements scolaires sont les premiers touchés, car cette maladie est très contagieuse. "Je suis en colère parce qu'on n'a pas été prévenus. J'estime qu'on devrait être tenus informés de ce qui se passe dans les écoles, surtout pour des maladies", déclare cette mère de famille de Tonnerre qui attend la sortie des classes devant un groupe scolaire de la ville.Laurent Létrillard, directeur de l'école primaire des Prés-hauts, reconnaît que la gale est présente, mais il faut relativiser, estime-t-il. "Ca se limite à 4 enfants pour ce début d'année. Je pense qu'on n'est pas les seuls touchés. Je suis allé en Côte d'Or récemment. On y parlait de cas de gale sur Châtillon. Donc, je pense que c'est quelque chose qui a lieu, mais il ne faut ni prendre ça à la légère, ni s'affoler", affirme-t-il.
C'est aussi le discours tenu par l'Agence régionale de santé. "Sans faire de langue de bois, il y a effectivement une recrudescence des cas de gale. On peut parler de petite épidémie", dit le docteur Jean-Louis Corazza, qui travaille au sein de la Délégation territoriale de l'Agence régionale de santé. "La gale est une maladie bénigne, elle se traite facilement. Les traitements sont disponibles, le diagnostic est assez facile. En quelques jours, le problème est réglé", conclut-il.
119 signalements en moins de deux ans
Depuis fin 2010, on observe une hausse progressive du nombre de cas de gale signalés à la cellule de veille sanitaire de l'ARS (Agence régionale de santé) de Bourgogne. L'alerte a d'abord été donnée par des dermatologues de Saône-et-Loire. Au total, il y a eu 119 signalements de septembre 2010 à août 2012. Les principaux secteurs touchés sont les établissements qui accueillent des personnes âgées et handicapées (32%) et les établissements scolaires (26%).Cette hausse est observée un peu partout en France. Au niveau national, "le nombre de personnes atteintes par an est estimé entre 330 et 350 pour 100 000 habitants", indique l'ARS. "Cette incidence rapportée à la population de Bourgogne est d'environ 5 000 cas par an" précise l'Agence régionale de santé.