C'est l'INSEE qui le dit : en matière de développement durable, la Bourgogne présente des atouts et des fragilités. Son environnement est plutôt préservé, elle émet assez peu de CO2 par habitant, mais les activités humaines exercent une empreinte écologique sur ses territoires.
Environnement, économie, société : dans le bilan qu'il publie le 28 janvier 2013, l'Institut national de la statistique passe en revue les trois dimensions du développement durable. Selon cette étude, comparée aux autres régions françaises, la Bourgogne présente aujourd’hui des atouts à conserver, mais aussi des faiblesses à surveiller. Voici les principaux constats de cette étude de l'INSEE
Un environnement plutôt préservé :
- Vaste et peu peuplée, la région n'a pas encore trop de surfaces artificialisées (retirées de l’état naturel, forestier, ou agricole).
2 % seulement dans la Nièvre, 3% dans l'Yonne, 3.5 % en Côte-d'Or. Entre 2000 et 2006, le mouvement de disparition des terres agricoles y a été moins rapide que dans les autres régions françaises.
- 1 % des surfaces agricoles de la région sont irriguées contre 5,4 % en moyenne en France, ce qui limite les prélèvements. La quasi-totalité de l’eau prélevée est destinée à la consommation des habitants, contre à peine la moitié en France, où l’autre moitié est destinée à l’industrie et à l’agriculture.
L’Yonne prélève deux fois plus d’eau que la Nièvre, trois fois plus que la Côte-d’Or (par habitant) .
- La Bourgogne fait partie des régions qui produisent le moins d’ordures ménagères et qui valorisent le plus leurs déchets : 40 % des déchets sont valorisés. Un Bourguignon produit en moyenne 350 kg par an d’ordures ménagères, 25 de moins que la moyenne métropolitaine.
Des inégalités sociales moins marquées :
- En Bourgogne, la pauvreté touche une part moins importante de la population et elle apparaît aussi moins intense. Mais la situation varie selon les départements : la Nièvre connaît une pauvreté plus fréquente et plus intense qu’en moyenne nationale.
- Pour l’éducation et l’insertion des jeunes, la Bourgogne se situe dans la moyenne des régions françaises. La Côte-d’Or est le département bourguignon qui compte le moins de jeunes non insérés. Elle a deux fois moins de jeunes connaissant des difficultés de lecture que la Nièvre et l’Yonne.
- La population est vieillissante.
- La Bourgogne est la région de France qui compte le plus de femmes maires d’une commune (mais elles ne dirigent que que 17,5 % des mairies). La région est également assez bien classée pour la part de femmes qui siègent aux conseils généraux. Pour le conseil régional, en revanche, auquel s’applique la loi sur la parité, elle occupe la dernière place avec 42 % de femmes parmi les élus, la moyenne française étant de 48 %.
L'empreinte écologique :
- La région émet peu de CO² par habitant (700 kg/an, 6ème position française). Les Bourguignons effectuent en moyenne 19 minutes de déplacement entre leur domicile et leur travail, soit 4 minutes de moins que la moyenne des Français. Dans 77 % des cas, ces trajets sont effectués en voiture.
- L’énergie renouvelable ne fournit que 1,4 % de l’électricité consommée en Bourgogne : la région est avant-dernière.
- 17 % des Bourguignons couverts par un agenda 21 local, contre 24 % des Français, la région se classe au 15ème rang. La Saône-et-Loire est plus avancée dans cette démarche : ses habitants sont deux fois plus nombreux que les autres Bourguignons à être concernés par un agenda 21.
