Le groupe français de matériel électrique Schneider Electric, qui emploie environ 600 personnes en Saône-et-Loire, a annoncé un vaste plan de restructuration lundi 4 février 2013. Reportage à suivre dans le 19/20
L'annonce a été faite aux représentants du personnel lors d'un comité d'entreprise qui s'est tenu lundi 4 février 2013 dans la matinée. Cet après-midi, les salariés seront informés à leur tour. Selon nos informations, le site de Mâcon devrait perdre une centaine d'emplois, il s'agit principalement de CDD qui ne seront pas renouvelés. De plus, le service Recherche et Développement va quitter Mâcon pour Grenoble, ce qui entraînera le départ d'une quarantaine d'employés.
Par aillleurs, d'autres sites seront impactés par ce plan : il s'agit des deux sites de Saint-Cyr-sur-Menthon dans l’Ain et de Montpellier qui vont fermer leurs portes, ainsi que l'atelier de PVC de Villeurbanne. Une trentaine de salariés de l'Ain vont venir travailler en Saône-et-Loire, mais ils devront changer de métier et perdront des primes lors de cette mutation, dénonce la CGT.
Interrogé par notre équipe de Mâcon, le ministère du Redressement productif a déclaré qu'il "ne pouvait accepter qu'un site touché précedemment puisse à nouveau être affaibli".
Reportage: D.Boutillet, D.Rabeisen, P.Sabatier
Avec: Laurent Roussel, délégué CGT de Schneider Electric ; Khalid Ketan, salarié du site de Saint-Cyr-sur-Menthon ; Patricia Mouroux, salariée du site de Mâcon
Schneider Electric a annoncé un vaste plan national de restructuration. L\
Ralentissement du marché des équipements et de l'installation électriques en 2013
Selon une étude du cabinet d'études Xerfi publiée lundi 4 février 2013, le marché des équipements et de l'installation électriques en France va ralentir cette année : on attend une très légère progression de 1% du chiffre d'affaires (contre plus du double l'an dernier). "La filière électrique est à un tournant", écrit Xerfi dans cette étude qui porte sur les axes de développement et aux nouveaux enjeux de la filière."Si l'activité des professionnels est porteuse à moyen et long termes, les perspectives de l'offre sont moins encourageantes à court terme", avance le cabinet. Il estime que le recul de l'activité dans la construction neuve se traduira par un repli de la demande en travaux électriques, tandis que la baisse des transactions immobilières pèsera sur le marché de l'entretien-rénovation. En conséquence, la hausse du chiffre d'affaires des installateurs électriques sera limitée à 1% en 2013, contre +2,1% l'année dernière et +4,6% en 2011.
"Toutefois, l'essor des énergies renouvelables, l'installation de réseaux électriques intelligents ("smart grids") ou encore le développement de solutions d'efficacité énergétique pour le bâtiment constitueront de véritables relais de croissance pour l'ensemble de la filière", est-il souligné. Cette dynamique profitera à des groupes comme Alstom, ABB, Schneider Electric, Siemens, présents dans ce segment, affirme Xerfi.