Un amateur d'art a fait identifier un portrait de femme comme étant celui du modèle de L'origine du monde. Jean-Jacques Fernier, le vice-président de l'Institut Gustave Courbet à Ornans, a expertisé ce tableau acheté en 2010 chez un antiquaire sans savoir que c'était une toile du maître d'Ornans.
Quand les visiteurs du musée Courbet à Ornans viendront en 2014 admirer L'origine du monde prêté par le musée d'Orsay, ils auront certainement en tête l'histoire révélée aujourd'hui par nos confrères de Paris-Match. Plus de 150 ans après sa réalisation, le mystère de L'origine du monde est partiellement levé.
Tout commence par un coup de chance. Un amateur d'art achète 1400 euros chez un antiquaire parisien une toile non signée : une tête à la renverse à la peau légèrement rosie. Il a l'intuition d'avoir trouver une pépite. Après deux années de recherche, cet amateur rencontre Jean-Jacques Vernier, expert du maître d'Ornans et vice-président de l'Institut Courbet. La thèse du propriétaire du tableau pourrait être juste. Ce visage serait celui de Joanna Hiffenan, la compagne du peintre James Whistler, un modèle partagée par les deux peintres. Cette toile aurait été découpée dans une plus grande. L'origine du monde aurait aussi était découpée dans cette toile. Grâce à des analyses scientifiques, cette thèse est fort probable. On connaît mieux le parcours du "bas" du tableau, une oeuvre qui aurait pu valoir la prison à son auteur si elle avait été publique à l'époque. C'est un diplomate turc qui l'a achetée et aujourd'hui c'est un des chefs d'oeuvre du musée d'Orsay. Le parcours du "haut" demeure, lui, en revanche totalement mystérieux. Le vice-président de l'Institut va l'inscrire au catalogue raisonné de Gustave Courbet.