La centrale Lucy, qui fabrique de l'électricité à partir de charbon, fermera bien ses portes à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire, le 31 mars 2014. Eon assure que tout sera fait pour éviter de licencier les 67 salariés.
Le communiqué de ce vendredi 8 février 2013 confirme l'annonce faite le 3 décembre 2012. L'arrêt de l'exploitation de Lucie aura bien lieu le 31 mars 2014, ce qui entrainera la disparition de 67 postes de travail. Le nombre de salariés se réduira progressivement à partir de l'arrêt de l'exploitation. Des équipes resteront sur place pour assurer une surveillance des installations jusqu'au démantèlement du site avant de s'en aller.
Eon France dit avoir "la volonté de ne pas avoir recours aux départs contraints (licenciements) grâce à la mise en oeuvre de mesures de reclassement interne et d'un plan de départs volontaires (départs volontaires avec projet professionnel incluant un reclassement dans une autre entreprise, cessation anticipée d'activité, départ en retraite)".
L'entreprise indique qu'un Espace information conseil sera ouvert prochainement pour permettre aux salariés du site de pouvoir bénéficier d'un accompagnement personnalisé pour réussir leur reconversion professionnelle.
Eon promet un plan de revitalisation économique
Le démantèlement des installations démarrera courant 2014 et devrait se poursuivre jusqu'à mi-2017. Un budget a été mis en place pour financer ces travaux qui incluent la mise en sécurité du site, sa déconstruction, la dépollution des sols et leur remise en état.La vocation industrielle du site ayant été rappelée récemment par les services de l'État. Eon se dit conscient que cette fermeture de Lucy est "susceptible de déstabiliser économiquement et socialement une région à laquelle il est attaché". L'entreprise affirme qu'elle "s'est rapprochée depuis plusieurs mois des services de l'État afin de participer à la mise en place d'un plan de revitalisation économique du bassin d'emploi".
Un plan global de réorganisation
Eon France justifie sa décision par la fin de l'attribution gratuite des quotas de CO2 à partir du 1er janvier 2013, la montée en puissance des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydro, biomasse…), la vétusté des installations… Tout cela contribue à "la forte dégradation de l'équilibre économique des tranches au charbon d'ancienne génération qui perdent de l'argent", dit le groupe. Par ailleurs, la réglementation prévoit la fermeture des tranches placées en régime dérogatoire "grandes installations de combustion" au plus tard le 31 décembre 2015, précise le communiqué.Enfin, Eon déclare que le projet de rénovation et de mise aux normes de la centrale qui avait été envisagé a finalement été abandonné : "compte tenu du niveau d'investissement nécessaire et de l'évolution des prix du marché, la rentabilité du projet est négative", explique la société.