Les enseignants sont appelés à une nouvelle grève nationale mardi 12 février, pour demander le report de la réforme des rythmes scolaires. Vincent Peillon intensifie les déplacements sur le terrain pour expliquer son projet. Il est attendu à Dijon le 14.
C'est la cinquième fois en trois semaines que les enseignants se mobilisent, dans des mouvements d'ampleur variable et sur des motifs différents, le principal portant sur les modalités d'application du retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire dès la rentrée de septembre. Pour le mardi 12 février 2013, le ministère prévoit 30% d'instituteurs grévistes, le SNUipp-FSU, principal syndicat du secteur, annonce lui, près de 60%. La mobilisation des enseignants entraînera de nombreuses fermetures d'écoles.
Le SNUipp-FSU dénonce une réforme "floue" et "bricolée". "On est en train de passer de la grande déception à l'irritation et donc, on demande un report à 2014", a déclaré Sébastien Sihr, secrétaire général. Cinq fédérations d'enseignants, CGT, FO, Sud, CNT et Faen, minoritaires, appellent également à la grève, mais sur des revendications plus larges: abrogation du décret sur les rythmes, abandon du projet de loi sur l'école et amélioration des conditions de travail et de rémunération.
La ville de Dijon s'est déclarée volontaire pour une application immédiate. Explications Michel Gillot, Jean-Louis Saintain, Luis André
Avec : Anne Dillenseger, adjointe au maire de Dijon, déléguée à la réussite éducative
Sophie Guinouet, mère d'élève et institutrice à mi-temps
Philippe Choulot, SNUipp-FSU 21
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La réforme instaure le retour à l'école le mercredi matin, un allègement des journées - trop chargées et concentrées sur une année trop courte - et la mise en place d'activités culturelles et sportives. S'il y a un consensus sur la nécessité de revoir les rythmes des écoliers français, des résistances apparaissent quand il s'agit de trouver une solution pratique. Pour les enseignants, la réforme des rythmes va trop vite ou trop loin, ou au contraire, manque de souffle.
Les communes ont jusqu'au 31 mars pour décider si elles appliquent la réforme en 2013, ou, à titre dérogatoire, en 2014. Vincent Peillon intensifie les visites dans les écoles et a demandé vendredi 8 février aux directeurs académiques et inspecteurs de l'éducation, de faire preuve de d'"écoute" et de "sollicitude". Il sera à Dijon le 14 février 2013.