Le président UDI du conseil général de la Côte d'Or et le maire UMP de Talant parlent de "précipitation" et appellent les élus à ne pas appliquer la réforme avant 2014.
Le ministre de l'éducation Vincent Peillon est attendu à Dijon le 14 février 2013. En attendant, l'opposition s'organise et se fait entendre sur les rythmes scolaires. Deux élus s'adressent le 4 février aux maires de Côte d'Or, pour leur conseiller de reporter à 2014 la mise en place de la réforme.François Sauvadet député UDI et président du conseil général de Côte d'Or veut : "expliquer les difficultés financières et organisationnelles que poserait la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires dès 2013". Le département consacre 24 millions d'euros aux transports scolaires, gratuits pour les élèves qui fréquentent un établissement de secteur.
Selon François Sauvadet, la demi-journée de classe en plus, va générer des coûts supplémentaires et non compensés par l'Etat. Il regrette "le délai de 20 jours laissé au département pour émettre un avis sur les demandes de dérogation, qui est bien trop court. (...) Et conclut : "dans le contexte difficile que nos collectivités traversent, ce n'est pas en agissant dans la précipitation que l'intérêt des enfants sera réellement le mieux pris en compte".
De son côté, Gilbert Menut le maire UMP de Talant s'interroge : "comment organiser ces activités ? Avec quels moyens humains et matériels ? Quels locaux ? Que va devenir la vie associative ?" selon lui, personne ne veut de cette réforme, alors qu'elle aurait dû être un chance pour tous les acteurs de la vie éducative. Il demande du temps pour mesurer les conséquences de cette réforme sur l'organisation de toute la société.
Il invite les maires de Côte d'Or "à faire connaître avant le 14 février à la Dasen, direction administrative des services de l'éducation nationale, leur demande de dérogation. Une éventuelle mise en place de cette réforme attendra 2014."
Reportage: F.Latour, C.Heudes, P.Jouanin
Avec: Claude Darciaux, Maire de Longvic (PS) ; Gilbert Menut, Maire de Talant (UMP)
Pour répondre à cette opposition sur la réforme de l'école, on a appris lundi 4 février, que Vincent Peillon allait ouvrir des discussions sur une revalorisation des salaires des professeurs des écoles et d'une partie des personnels administratifs de l'éducation. Autre initiative, celle du Parti socialiste qui distribuer en février deux millions de tracts "pour expliquer la réforme de l'école".