Vincent Peillon : "il ne faut pas que les enfants soient pris en otage de nos querelles d'adultes"

Le Ministre de l'Education Nationale Vincent Peillon, se rend à Dijon jeudi 14 février 2013. Ce matin il inaugure le nouveau rectorat, situé dans le quartier Auditorium-Marbotte à Dijon. Il échangera autour de l'aménagement du temps scolaire avec les élus de Côte-d'Or.

Vincent Peillon a d'abord inauguré le nouveau bâtiment du rectorat à 10h15, en présence du Sénateur-Maire de Dijon, François Rebsamen, de l'architecte Rudy Ricciotti et des élèves de CM1-CM2 siégeant au conseil municipal d'enfants.

A 10h45, il le ministre à assisté au concert de la chorale du lycée Carnot de Dijon. A 11h30, une rencontre avec les élus locaux de Côte-d'Or au sujet de la réforme des rythmes scolaires était organisée. Le ministre était invité par l'association des Maires de Côte-d'Or au siège du Grand Dijon. 

Le ministre de l'Education Vincent Peillon a assuré qu'il ne mettait pas la "pression" aux maires pour mettre en œuvre la réforme des rythmes scolaires à la prochaine rentrée, en appelant aussi à ne pas prendre "les enfants en otage de nos querelles d'adultes".

Les maires qui feront le choix de mettre en œuvre la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 et non en 2013 ne seront "pas stigmatisés", a ajouté le ministre.


intervenants : Pascal Meunier (Secrétaire du SNES-FSU), Vincent Peillon (Ministre de l'Education Nationale), François Sauvadet (Président du Conseil Général de Côte-d'Or UDI), Jean-Claude Robert (Maire de Gevrey-Chambertin PS)

2013 ou 2014?


"C'est votre droit de passer en 2014 (...) Ne croyez pas que le ministre vous met la pression, ce n'est pas vrai", a lancé M. Peillon à des maires de Côte-d'Or réunis à Dijon. "Mais ne croyez pas que ce sera plus facile en 2014, vous ferez face aux mêmes difficultés", a-t-il ajouté. Les maires faisaient part de leurs préoccupations, notamment sur l'organisation d'activités périscolaires par les collectivités, ce qui pose la question du recrutement d'animateurs compétents et le problème de leur déplacement, pour de courtes périodes, en zone rurale.

"On estime qu'on n'a pas les moyens financiers et humains de la réussite" de cette réforme, a estimé Dominique Girard (DVD), maire du village de Flammerans, qui craint "un renforcement des inégalités entre les communes riches et pauvres".

"Le temps péri-éducatif est quasiment impossible à organiser en zone rurale", a abondé Patrick Molinoz (PRG), maire de Venarey-les-Laumes. "Laissez du temps aux collectivités pour s'organiser", a encore dit la maire de Val-Suzon, Catherine Louis (UDI).

"Si on est pour la priorité à l'enfant, on y va", s'est agacé le ministre de l'Education, jugeant que "le problème, avant d'être celui des collectivités locales, est celui des élèves". "Il ne faut pas que les enfants soient pris en otage de nos querelles d'adultes", avait-il plaidé plus tôt dans la matinée, pendant l'inauguration du nouveau rectorat de l'académie de Dijon.

Le décret sur les rythmes scolaires, publié fin janvier 2013, entérine le retour à la semaine de 4,5 jours en primaire à la rentrée 2013, avec possibilité de dérogations pour le choix du samedi matin et pour un report à la rentrée 2014. Les communes qui feraient cette démarche dès 2013 peuvent bénéficier d'un fonds incitatif de 250 millions d'euros.
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