Vincent Peillon revient sur son échange avec Alain Suguenot à l'Assemblée

A la question du député-maire de Beaune "qui va payer votre réforme bâclée (...) dont les premières victimes seront hélas nos enfants ?" le ministre a répondu : "vous ne pensez qu'à l'argent, jamais aux enfants".

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Le ministre de l'Éducation Nationale, Vincent Peillon, n'a pas mâché ses mots mardi 12 février 2012 lors de la séance de questions au Gouvernement.
A l'occasion de sa visite à Dijon, jeudi 14 février 2013, le ministre revient sur son échange houleux avec Alain Suguenot :

durée de la vidéo : 00h08mn59s
Interview préparée par Lilian Melet ©video internet

Le député-maire de Beaune l'a interrogé sur les rythmes scolaires. "réforme précipitée sans concertation ; réforme non financée ; 250 millions de dotation alors qu'il en faudrait le triple (...) la demie-journée supplémentaire va induire des coûts supplémentaires importants en matière de transport scolaire (...) qui va payer ? En matière de restauration scolaire (...) qui va payer ? Pour les activités péri-scolaires (...) qui va payer ? Monsieur Peillon : qui va payer votre réforme bâclée ? Allez vous reporter l'application en 2014 ? Ou prendre le risque d'un échec cuisant dont les premières victimes seront hélas nos enfants ?"

Le ministre a répondu ainsi : "Monsieur le député : les premières victimes vous avez raison d'en parler ce sont nos enfants, et ils sont actuellement les victimes d'une désorganisation des rythmes scolaires qui a été l'oeuvre de votre majorité : la semaine de quatre jours ; de la suppression de 80 000 postes ; de la suppression de la formation des enseignants ; et d'une pratique qui manifestement ne se gène pas pour prendre les enfants en otage pour des raisons politiciennes. Je serai après-demain (NDLR : jeudi 14 février) dans votre académie et je rencontrerai l'ensemble des élus de votre agglomération, où d'ailleurs en Bourgogne, vous l'aurez noté, que ce soit à Nevers, que ce soir à Auxerre, que ce soit dans de nombreuses villes, Dijon elle même, sont en train de passer (...)"

Vincent Peillon a conclu très fermement sur un plan plus politique : "Vous n'avez jamais cessé de parler d'argent toutes ces années ! C'était pour faire des cadeaux fiscaux aux plus riches ; c'était pour dépouiller l'école de la République ! Nous allons lui rendre ce que nous lui devons contre vous, car vous ne pensez qu'à l'argent, jamais aux enfants !".

 

Le Ministre de l'Education Nationale en visite en Bourgogne ce jeudi 14 février
Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, se rendra à Dijon pour inaugurer les nouveaux locaux du rectorat et rencontrer les élus de la Côte-d’Or afin d’échanger sur l’aménagement du temps scolaire dans leurs communes et répondre à leurs questions.

A 10h15 il inaugurera le tout nouveau rectorat.
A 11h30 il rencontrera les élus locaux de la Côte-d’Or sur le thème de la réforme des rythmes scolaires (dans les locaux du Grand Dijon)
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