Le président de la République a recadré son service d'ordre. Celui-ci avait écarté sans ménagement des habitants qui interpellaient François Hollande lundi 11 mars 2013, lors du 1er jour de son déplacement à Dijon.
"Tous ceux qui veulent m'interpeller peuvent le faire (...) Je ne crains ni ne redoute rien", a déclaré le président de la République.
François Hollande a fait cette déclaration en marge de la visite de l'entreprise Urgo, dans l'agglomération dijonnaise, au deuxième jour de son déplacement en Côte d'Or. "Chaque fois qu'on peut avoir un dialogue respectueux c'est bien. Ce que je veux c'est une culture du compromis, une culture du dialogue pas une culture du conflit", a-t-il ajouté.
Lundi 11 mars, tandis qu'il déambulait dans le quartier des Grésilles, le chef de l'Etat a été interpellé abruptement par trois personnes qui lui ont demandé où en étaient "ses promesses". Celles-ci ont été écartées sans ménagement par le service d'ordre. "On aurait préféré que ce premier déplacement se passe plus calmement (...) les consignes seront plus explicites à l'avenir pour éviter ces excès de zèle", concéde-t-on dans l'entourage du résident. En tous cas, a ajouté un autre, "malgré ses désagréments, on ne change pas de communication".Les "mécontents" montent de nouveau au créneau
Ils étaient plusieurs à distribuer des tracts place de la Libération mardi 12 mars 2013, avant l'arrivée du président de la République à la mairie de Dijon. Parmi eux il y avait notamment Fabien Bauduin, le délégué syndical du mouvement Solidaires qui avait déjà tenté d'interpeller le chef de l'Etat lundi avant d'être évacué manu militari par les forces de l'ordre. "Notre président vient pour rencontrer les Français, renouer le dialogue avec eux. On s'approche, on lui fait comprendre qu'on n'est pas d'accord avec lui et on est éjectés. C'est hallucinant", dit-il.