Annoncé comme acquis voici quelques semaines, l'allongement de la pause méridienne avec des activités périscolaires et une reprise des cours plus tardive est actuellement l'objet de discussions entre la ville, les parents et les enseignants.
Dès l'annonce de ce volet du projet de refondation de l'école, la ville de Dijon avait levé le doigt pour se porter volontaire. Il s'agissait de modifier les rythmes scolaires en revenant à une semaine de quatre jours et demi au lieu de quatre et en réduisant la durée de cours quotidienne.
Si Dijon se propose toujours d'appliquer cette réforme dès la rentrée 2013, la solution retenue pourrait ne pas être celle initialement présentée. Car l'allongement de la pause méridienne et l'introduction de trois quart d'heures d'activités périscolaires avant la reprise des cours suscite un débat.
L'argument avancé à l'appui de cette formule repose essentiellement sur les études concernant la chronobiologie de l'enfant, lesquelles ont souvent fait apparaître une baisse de l'attention entre midi et 14 h 30. S'estimant dotée de suffisamment d'animateurs formés, la municipalité avait alors imaginé ce temps périscolaire de trois quart d'heures permettant de reprendre l'école plus tard, dans une période où les enfants sont supposés avoir retrouvé leur capacité d'attention.
Plusieurs critiques ont alors été soulevées à l' encontre de cette solution. En premier lieu, beaucoup font observer que la chronobiologie des enfants ne doit pas être invoquée de manière réductrice. cette fameuse reprise d'attention après une pause méridienne allongée n' aurait rien de garanti ni d'automatique, tout dépendant de la nature et des conditions de l'allongement de la pause méridienne. Bref, nombre d'enseignants craignent de ne pas retrouver les enfants forcément "d'attaque" au sortir du temps périscolaire.
Les difficultés d'un partage des locaux entre enseignants et activités périscolaires durant cette pause allongée ont de même été pointées par les enseignants, ceux-ci ayant besoin d'un lieu et d'un temps calme, disent-ils, pour corriger des copies ou préparer l'après-midi.
Côté parents enfin, on a fait valoir que certains parents pouvaient parfaitement venir chercher leurs enfants à midi et les ramener pour la rentrée, mais qu'ils ne pourraient plus le faire si cette rentrée était différée de trois quart d'heures.
Bref, face à ces nombreuses réactions, et sans renoncer à sa volonté d'appliquer la réforme dès 2013, la ville de Dijon a donc engagé une série de discussions avec tous ses partenaires. Une autre piste envisagée pourrait être une sortie avancée de trois quart d'heures l'après-midi, à 16h 15, avec des activités périscolaires jusqu'à 17 heures. les discussions pourraient durer jusqu'à la fin avril.