De plus en plus de grandes villes, y compris PS, annoncent que la réforme sera repoussée à 2014. Ce l'est pas le choix de Dijon.
Les communes ont jusqu'au 31 mars pour demander une dérogation et ainsi conserver la semaine de quatre jours encore une année. Les défections se multiplient y compris dans des villes tenues par des municipalités socialistes comme Lille, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Metz ou Dunkerque. Elles justifient leur position par le manque de temps et d'argent pour préparer un projet éducatif convenable et recruter les animateurs nécessaires pour assurer les activités culturelles et sportives.L’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) a estimé que le coût de la réforme pour les collectivités locales s’élève à 150 euros par enfant et par an. Le gouvernement a prévu une dotation financière pour inciter les communes à sauter le pas. La création d'un fonds, doté de 250 millions d’euros, fait l’objet d’une disposition du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École votée demain. Les communes qui appliqueront la réforme dès la rentrée 2013 percevront 50 euros par élève par an. 90 euros même pour les villes les plus en difficultés.
A l'annonce de cette mesure, Dijon s'était portée volontaire pour instaurer la semaine de quatre jours et demi. Mais ces derniers jours, des discussions sont engagées entre la municipalité, les instituteurs et les parents d'élèves. La solution retenue pourrait ne pas être celle initialement présentée. Car l'allongement de la pause méridienne et l'introduction de trois quart d'heures d'activités périscolaires avant la reprise des cours suscite un débat. Une autre piste envisagée pourrait être une sortie avancée de trois quart d'heures l'après-midi, à 16h 15, avec des activités périscolaires jusqu'à 17 heures.