L'UFC-Que Choisir passe au crible les cantines scolaires

L'association de consommateurs a analysé l'équilibre nutritionnel proposés dans les cantines de 606 communes et établissement scolaires en France. Aucune ville de Bourgogne n'est pointée du doigt, ni n'est citée en exemple.

L’enquête a porté sur 12.000 menus exclusivement sous l’angle nutritionnel et non sur la qualité culinaire des repas. Et le bilan est "mi-figue mi-raisin" selon les propres termes de l'UFC Que-choisir. "Les résultats révèlent l’impact décisif de l’arrêté de 2011 rendant obligatoire l’équilibre nutritionnel. Alors qu’en 2005, lors de la précédente enquête, sur les 100 communes enquêtées, pas moins de 16 villes écopaient de l’appréciation « Médiocre » ou « Mauvais », en 2013, sur les 12 communes qui ont été testées une seconde fois, onze décrochent l’examen haut la main avec une moyenne de 15,5."

Les féculents et les légumes servis en accompagnement du plat, ainsi que les produits laitiers sont bien présents dans les menus proposés aux enfants. Les critères sont respectés en termes de fréquence et de quantité. UFC-Que Choisir rapporte : "que ce soit dans les menus uniques ou dans les menus avec choix, les scores sont globalement très élevés. Ceci peut s’expliquer par le prix peu élevé des féculents et des légumes. S’agissant des produits laitiers, l’industrie alimentaire a développé un grand nombre de références, souvent présentées en portions individuelles qui peuvent s’intégrer facilement dans les menus (yaourts, fromages, desserts lactés notamment)".

Le problème se situe sur la viande, les fruits crus en dessert et le poisson. "Or parmi ces trois critères, la viande et le poisson sont les deux aliments qui se trouvent être les plus chers", relève l'enquête. Les plats principaux à base de viande hachée reviennent très fréquemment, trop selon UFC-Que Choisir. "Ceux-ci correspondent à des produits bons marché qui viennent précisément en remplacement de la viande non hachée ou du poisson. Cette tendance à la diminution des coûts matière, au dépend de la qualité nutritionnelle, est encore renforcée par les choix proposés en self. Dans certains cas, il s’agit de pratiques délibérées visant à orienter le choix des élèves vers des plats les moins chers en diminuant ainsi le coût des aliments servis. Par exemple, nous avons fréquemment remarqué que les rares jours où du poisson ou de la viande étaient proposés, un choix alternatif de nuggets ou de cordon bleu était proposé ! Or face à un tel choix, le filet de colin ou le bœuf braisé ont toutes les chances d’être délaissés par les enfants. Nous avons même relevé certaines cantines où la viande rouge non hachée était régulièrement servie le mercredi, soit un jour où la fréquentation de la restauration scolaire est moindre!", explique l'association.

Enfin, UFC-Que Choisir tire la sonnette d'alarme sur la junk-food. En effet, l'étude recense 10 collèges et 38 lycées où a été relevé "la possibilité pour les élèves de manger soit à la cantine traditionnelle, soit dans des stands du type cafétéria, sandwicherie ou fast-food. Parmi les produits proposés, on trouve des alternatives aux plats principaux (pizzas, sandwiches, burger, panini, croque-monsieur, hot dog…), des pâtisseries et des boissons (sodas, boissons chaudes, eaux minérales…). Malgré quelques exceptions notables, on trouve parfois des formules bien peu équilibrées du type Pizza/frites/gaufres, Panini/brownie/soda ou encore Croquemonsieur/ pâtisserie/soda. Certains établissements se vantent même de proposer des frites tous les jours!"
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