Le ministre du Travail, Michel Sapin, a donné "raison" au Premier ministre pour avoir réagi avec "calme" aux attaques d'Arnaud Montebourg au sujet de Florange. Le ministre du Redressement productif a eu un "moment d'énervement", estime M. Sapin.
Le Premier ministre a confirmé dans une interview au Journal du dimanche qu'Arnaud Montebourg, avec qui il était en désaccord à propos du site
ArcelorMittal de Florange (Moselle), l'avait accusé de "gérer la France comme le conseil municipal de Nantes".
Interrogé sur RTL à ce sujet mardi 2 avril 2013, M. Sapin a observé qu'Arnaud Montebourg "ne parlait pas publiquement" et que cette phrase avait "traduit un moment d'énervement de M. Montebourg".
"Qui a fait preuve d'énervement, l'un ou l'autre? Qui a fait preuve de calme l'un ou l'autre? Qui est celui qui a voulu, au-delà de l'énervement du moment, que l'ensemble de l'équipe gouvernementale retravaille dans de bonnes conditions? C'est le Premier ministre et il a eu raison", a affirmé M. Sapin.
"L'autorité, ce n'est pas que chaque fois que quelqu'un perd ses nerfs de dire "tu sors"
Comme on lui demandait si la réaction du Premier ministre ne reflétait pas une absence d'autorité, Michel Sapin a répondu : "l'autorité, ce n'est pas que chaque fois que quelqu'un perd éventuellement ses nerfs de dire "tu sors". L'autorité c'est de ramener chacun au principal et le principal c'est l'action gouvernementale en commun avec des personnalités heureusement différentes pour agir en sorte que ça bouge".Interrogé sur la une du Figaro qui évoque l'hypothèse d'un remaniement ministériel, Michel Sapin a répondu : "j'ai appris à ne pas lire Le Figaro pour connaître l'avenir".