Les éleveurs, juchés sur leurs tracteurs ou avec leurs animaux, manifestaient dans les grandes villes de la région ce vendredi. Ils se mobilisaient à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs pour réclamer des mesures d'urgence face à la hausse de leurs charges.
Les agriculteurs de la région participaient à diverses manifestations aujourd'hui à l'appel des deux principaux syndicats agricoles. Ce matin, ils ont défilé à Nevers et à Auxerre. Cet après-midi, ils se sont mobilisés à Chalon-sur-Saône, Montceau-les-Mines et à Dijon. C'est dans la capitale régionale, où une centaine d'agriculteurs s'était rassemblée, que l'image a été la plus insolite : des moutons sont montés dans le tram.A Dijon toujours, la manifestation a connu quelques tensions au moment de l'arrivée du cortège devant la préfecture. Mais les agriculteurs ont pu y déposer un cahier de doléances avant d'être reçus par François Rebsamen. A travers cette mobilisation, les éleveurs réclament notamment de pouvoir répercuter la flambée des prix de l'alimentation animale due à la hausse des prix des céréales. Les producteurs laitiers militent pour une hausse de 3 centimes sur le litre de lait, pour compenser la hausse des charges.
Le reportage d'Isabelle Rivierre et Jean-François Guilmard avec:
- Jean Bertrand de la FDSEA 21
Ils souhaitent également que l'élevage devienne une "cause nationale". Dans un communiqué de presse, ils expliquent : "L’élevage est un atout considérable pour la France : souveraineté alimentaire, balance du commerce extérieur, emploi, économie des zones rurales, occupation du territoire, maintien des paysages et de la biodiversité… Mais l’élevage est menacé par la perte de compétitivité des filières françaises, par des revenus très volatils et de faible niveau, et par une mise en cause permanente de la part de certaines associations sur des préoccupations sociétales".
La réponse du gouvernement à la mobilisation des éleveurs n'a pas tardé. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a déclaré ce matin: "S'il faut prendre des mesures transitoires, on les prendra, mais ce qui est important c'est les réformes structurelles pour que ça ne se reproduise pas à chaque hausse de coût des matières premières".