Affaire Grégory : les analyses ADN n'ont pas parlé

"Il n'est pas possible de mettre un nom" sur les profils ADN relevés a dit le procureur général de Dijon mercredi après-midi lors d'une conférence de presse destinée à faire "un point précis" sur l'état d'avancement du dossier et les dernières expertises ADN

Les nouvelles analyses effectuées sur les vêtements du petit Grégory et sur les cordelettes l'ayant entravé ne permettent pas de mettre un nom sur les profils ADN relevés, a indiqué Jean-Marie Benay, procureur général de Dijon. "Il n'y a pas d'identification possible" par rapport aux 280 personnes figurant dans la base de données versée au dossier", a-t-il ajouté avant de conclure que "le dossier n'est pas fermé".

Jean-Marie Benay a ouvert son point presse en déclarant qu'il ne ferait pas de "révélation extraordinaire", avant de reprendre les différents éléments du dossier qui pouvaient apporter un éclairage nouveau sur cette affaire vieille de presque 30 ans. Concernant les cordelettes, les résultats des analyses sont "très, très difficilement exploitables" a-t-il expliqué, "et malheureusement extrêmement minces". A propos des investigations menées sur les enregistrements de la voix du corbeau, le procureur général a annoncé qu'elles permettaient d'entendre "un locuteur masculin et un locuteur féminin". "Mais il ne sera pas possible dans ces expertises de voix de mettre des noms" sur ces deux locuteurs.En conclusion, il y a "toujours un espoir dans la mesure où le dossier n'est pas fermé. Mais, d'un point de vue scientifique, l'espoir s'éloigne" de trouver le meurtrier, a-t-il dit. 

                     Reportage de S. Bouillot, E. Kleinhoffer et L. Feuillebois
          Avec Jean-Marie Beney, procureur général près la Cour d'Appel de Dijon



Des résultats attendus avec impatience

De nouvelles expertises ADN sur les vêtements et les chaussures de l'enfant avaient été autorisées en septembre 2012 par la cour d'appel de Dijon, à la demande des parents. Ces recherches utilisent une nouvelle méthode mise au point par un laboratoire de Bordeaux, dirigé par le professeur Christian Doutremepuich, qui permet de déceler le profil ADN d'une personne à partir de scellés comportant peu de cellules, comme des liens ou des munitions.

"Nous attendons les résultats de Bordeaux avec impatience et espoir", avait indiqué le 16 avril à l'AFP l'avocat du couple Villemin, Me Thierry Moser, après que Le Parisien/Aujourd'hui en France avait annoncé que "dix profils ADN" avaient été isolés.

Le 16 octobre 1984, le corps de Grégory Villemin, 4 ans, avait été découvert dans la Vologne dans les Vosges. Son oncle avait reçu quelques heures plus tôt l'appel téléphonique d'un "corbeau" revendiquant l'assassinat.  Dans cette affaire, plusieurs autres expertises ADN ordonnées en 2010 s'étaient révélées  infructueuses, notamment sur un timbre d'une lettre du "corbeau".
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