Des rassemblements étaient organisés un peu partout dans la région ce 1er mai 2013. Les syndicats ont défilé en ordre dispersé et la mobilisation est restée timide.
Reportage de Michel Gillot et Christophe Gaillard avec :
- Sandrine Mourey, secrétaire de l'Union Départementale CGT de Côte-d'Or
- Juliette Deharo, secrétaire de l'Union Départementale CFDT de Côte-d'Or
Cette première fête du Travail du gouvernement de gauche, s'est déroulée sous le signe de la division. Les syndicats - soudés durant cinq ans sous l'ère Sarkozy - sont désormais divisés en deux camps. D'un côté, on trouve la CGT - opposée à l'accord sur "la sécurisation de l'emploi" qui sera définitivement adopté au Parlement le 14 mai - et de l'autre, la CFDT qui l'a signé.
Ainsi, à Mâcon, ils étaient à peine 200 manifestants CGTistes. De son côté, la CFDT avait organisé un apéritif. A Dijon, la CFDT et l'UNSA ont choisi de se rassembler sur les rives du lac Kir. FO avait opté pour une réunion dans ses locaux. Pour leur part, la CGT, FSU et Solidaires (rejoints par d'autres forces comme Lutte Ouvrière) ont défilé dans les rues. Les manifestants ont dénoncé la politique d'austérité et l'accord sur la sécurisation de l'emploi.
Ce 1er mai se déroule dans un contexte très morose : le nombre de chômeurs atteint un record historique (3,2 millions au plan national, dont 126 153 toutes catégories confondues en Bourgogne) et les annonces de suppressions d'emploi se succèdent.
Selon un récent sondage CSA, 57% des Français estiment que la défense de l'emploi doit être le premier objectif des syndicats. Le président François Hollande a réaffirmé à l'occasion de cette Fête du travail, sa volonté de "gagner la bataille pour l'emploi".
Le mois de mai va donner le coup d'envoi d'une série de mobilisations politiques dirigées contre le gouvernement : les communistes et Jean-Luc Mélenchon sonneront la charge contre l'austérité dimanche 5 mai, date choisie aussi par les opposants au mariage homosexuel pour se rassembler avant leur manifestation nationale du 26 mai.