En ce début de printemps en Bourgogne, les affections hivernales jouent les prolongations. Nous avons posé 3 questions à ce sujet, au Dr Brigitte Virey, pédiatre à Dijon.
Constatez-vous une hausse des consultations pour les pathologies virales qu'on voit traditionnellement en hiver?
Mon cabinet ne désemplit pas d'enfants qui souffrent de bronchiolites, de gastroentérites et de rhinopharyngites. Pour la seule journée de lundi, j'ai pris dix patients en plus de mes rendez-vous. C'est assez rare au mois de mai.Comment explique-t-on ce phénomène?
La météo est responsable de cette situation. Le temps humide et la relative douceur favorisent le développement de ces virus. Qui plus est, on enregistre des écarts de températures importants d'un jour à l'autre. Cela fatigue les organismes, notamment chez les tout-petits qui sont moins habitués au yo-yo du mercure. Ils se défendent moins bien contre les virus. Et puis, la longue épidémie de grippe de cet hiver a laissé des traces. Certains patients l'ont contractée deux fois avec deux souches différentes. Cette fatigue est un terrain propice pour succomber à ces pathologies virales.Que faire pour s'en protéger?
C'est toujours le même conseil : bien se laver les mains puisque ce sont elles les vecteurs de virus. On peut également utiliser des solutions hydroalcooliques. Il faut y penser quand on rentre chez soi, quand on prend un enfant dans ses bras ou encore après s'être mouché. On conseille également de tousser dans le pli du coude plutôt que dans sa main toujours dans un souci de limiter la propagation des virus. Enfin, on me demande souvent s'il faut sortir les bébés dans les endroits publics tels que les grandes surfaces. En ce moment, je préconise de limiter ces sorties. Cela évite que des personnes bien intentionnées mais infectées se penchent sur la poussette pour s'extasier sur le nourrisson et lui transmettent leurs germes.
