A. Montebourg : nous avons sauvé 85% des emplois menacés

Ce résultat a été obtenu grâce à des politiques de "donnant-donnant" avec les groupes a déclaré le ministre du Redressement productif dans une interview au journal Le Monde, à paraître dans l'édition de dimanche-lundi

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Le ministre français du Redressement productif et député de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg, explique, dans cette interview au Monde, que "durant cette année de combat, nous avons traité plus de 500 dossiers et préservé 65.031 emplois sur les 76.809 qui étaient menacés". "Notre travail est de prendre un à un les dossiers sans abandonner une seule de nos entreprises", a-t-il ajouté reconnaissant toutefois que l'"Etat n'a pas un pouvoir divin mais il peut obtenir beaucoup".
S'exprimant sur le cas du constructeur PSA, le ministre a souligné que certes 8.000 emplois vont être perdus, mais "notre rôle est de garantir un avenir aux 90.000 autres salariés du groupe". Quant aux accusations d'avoir plié devant la famille Peugeot et accepté des suppressions d'emplois, il a rétorqué que "le gouvernement ne s'écrase devant personne" et dit avoir mené "une politique de donnant-donnant" avec la direction du groupe.
Au sujet de l'usine sidérurgique de Florange, qui finalement vient de fermer ses portes malgré sa farouche opposition, M. Montebourg a reconnu que les choix du gouvernement se sont imposés à lui. "Sur Florange, le Premier ministre a fait des choix et ils s'imposent à moi. J'avais présenté ma démission, puis décidé, à la demande du président de la République, de rester à mon poste de combat". Dans ce dossier tout n'est pas perdu, selon lui. "La nationalisation temporaire" évoquée à plusieurs reprises, "reste sur la table". "C'est un outil à la disposition de tout gouvernement souverain, qui est d'ailleurs utilisé par des pays comme le Japon ou la Nouvelle-Zélande", a ajouté M. Montebourg.
Concernant Renault, le ministre a souligné que le gouvernement avait réussi à négocier pour relocaliser une partie de la production du groupe en France. Il  reconnaît que des sacrifices sont malgré tout demandés aux salariés mais il y a des contreparties. "Le travail du gouvernement c'est de trouver des compromis", souligne-t-il.
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