Le trafic des bus du réseau Divia a été suspendu vendredi 7 juin 2013 après l'agression d'un chauffeur. Une enquête de police est toujours en cours pour retrouver les auteurs des faits.
Un plomb tiré par une arme à air comprimé
La scène s'est déroulée à l'arrêt de bus de la place des Savoirs dans le quartier des Grésilles. Le chauffeur de la Liane 3 avait passé son bras par la fenêtre du bus, en raison de la chaleur ambiante.Tout d'un coup, le conducteur a entendu un bruit sec – "un clac", dit-il – mais il n'y a pas prêté attention. C'est quelques secondes plus tard qu'il s'est rendu compte qu'il avait été touché au bras. Il a alors trouvé dans sa cabine un plomb tiré par une arme à air comprimé.
Le coup aurait été tiré par deux jeunes qui circulaient sur un scooter, indique le chauffeur. Ce dernier a été blessé superficiellement, mais il est très choqué car cet incident aurait pû avoir des conséquenses beaucoup plus graves.
Les chauffeurs ont exercé leur droit de retrait
Dès que la nouvelle a été connue, la direction de Divia et les syndicats se sont aussitôt mis d'accord pour que les chauffeurs exercent leur droit de retrait et rentrent au dépôt. Ce matin, samedi 8 juin 2013, le trafic a repris dans des conditions prévues de longue date : seulement 73% du service est assuré en raison d'une grève entamée il y a un mois pour obtenir des augmentations de salaire.Reportage de Muriel Bessard et Damien Rabeisen avec :
- Gilles Fargier, directeur de Kéolis
- Frédéric Pissot, délégué CGT Divia
Les images vidéo seront exploitées
Une enquête de police a été ouverte pour retrouver les auteurs du tir. Les images vidéo du bus seront exploitées et une enquête de voisinage a été lancée.Les incivilités sont nombreuses dans les bus
Le dernier incident de ce type dans le quartier des Grésilles date d'il y a deux ans. Il s'agissait d'un braquage commis pour obtenir la caisse du bus. De façon générale, les aggressions physiques restent rares dans l'agglomération dijonnaise", déclare Gilles Fargier, directeur de Kéolis qui gère le réseau Divia. En revanche, les incivilités sont nombreuses : on en a dénombré 650 en 2012 et 700 en 2011. Ces incivilités sont le fait de passagers ou d'automobilistes.Le réseau Divia compte 160 000 clients par jour et 350 chauffeurs.