Vincent Petrone a été condamné lundi 15 juillet à six ans de prison pour trafic de stupéfiants. La peine prononcée par le tribunal de Denpasar (Bali) est supérieure aux réquisitions de l'accusation, qui avait demandé cinq ans de prison ferme.
Vincent Roger Petrone, né à Dijon le 31 mai 1969 et domicilié à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, avait été interpellé à son arrivée à l'aéroport international de Bali, le 29 janvier 2013.
Les douaniers, intrigués par sa nervosité, lui avaient fait passer des radios qui avaient révélé la présence de quatre capsules dans ses intestins contenant 69 grammes de haschich, d'une valeur marchande d'environ 42 millions de roupies (3.200 euros).
"L'accusé a été légalement et de manière convaicante reconnu coupable d'avoir importé des stupéfiants", a déclaré le juge Parulian Saragih. "Nous le condamnons à six ans de prison et à une amende d'un milliard de roupies" (76.500 euros), a-t-il ajouté dans une très brève allocution de cinq minutes qui a choqué le Français et son avocat Erwin Siregar.
Ce dernier, visiblement très surpris par la sentence, s'est aussitôt tourné vers son client. "Nous espérions qu'il serait condamné à cinq ans mais cela n'a pas été le cas", a déclaré à l'AFP Me Siregar, qualifiant la peine de "sévère". "Nous allons réfléchir à la possibilité de faire appel", a-t-il ajouté sans plus de commentaires.
La défense avait plaidé l'addiction, demandant la peine la plus légère possible afin que le Français puisse suivre une cure de désintoxication. "Il faut prendre en considération le fait qu'il a depuis longtemps un problème de dépendance à la drogue. Le plus vite il pourra rentrer dans son pays, le plus vite il pourra recevoir des soins", avait déclaré lors de sa plaidoirie Me Siregar.
M. Petrone avait assuré lors de son procès que la drogue était pour sa "consommation personnelle" et qu'elle lui avait été recommandée par un docteur, pour soulager ses maux de dos. Il avait assuré avoir transporté de la drogue "pour la première fois", drogue qu'il l'avait achetée à Bangkok et qu'il voulait emmener en Nouvelle-Calédonie, après ses vacances.
L'accusation avait été sensible au casier judiciaire vierge de l'accusé, ne requérant que cinq ans de prison, alors que le trafic de drogue est passible de la peine de mort en Indonésie pour toute quantité supérieure à cinq grammes de stupéfiants. "L'accusé a rapidement avoué. Il a dit qu'il regrettait ce qu'il avait fait et il n'a jamais été condamné", avait déclaré le représentant du ministère public, pour justifier le fait que la peine de mort n'avait pas été requise.