Cette saison encore, l'AJ Auxerre pourrait avoir pour seul horizon le maintien en Ligue 2. La tâche s'annonce d'autant plus compliquée qu'il faut continuer à réduire le budget et dégraisser les effectifs.
Les temps sont durs pour l'AJA
Le club mythique a été relégué en Ligue 2 il y a un an après 32 saisons passées dans l'élite du football. Les Auxerrois ont terminé la saison passée au 9e rang, après avoir été longtemps dans le bas du classement. Leur récente déroute il y a dix jours face à Metz (4-0), promu en Ligue 2, rend la situation encore plus incertaine à la veille de la reprise du championnat.La valse des entraîneurs et des cadres dirigeants
Les débuts laborieux des Auxerrois en Ligue 2 se sont accompagnés d'une valse des entraîneurs très inhabituelle pour le club. Laurent Fournier, écarté en mars 2012, n'a pas terminé sa première année de contrat. Il a été remplacé par Jean-Guy Wallemme, qui a lui-même cédé sa place au bout de huit mois à Bernard Casoni début décembre. Casoni est donc le 3e technicien à venir au chevet de l'AJ Auxerre depuis juin 2011. A titre de comparaison, Guy Roux avait occupé durant 41 ans le banc bourguignon, avant que Jean Fernandez ne prenne sa succession pour cinq saisons.Les changements ont aussi touché les cadres dirigeants. Après avoir pris la présidence par un coup de force en mai 2011, Gérard Bourgoin, 74 ans, l'un des trois dirigeants historiques, a dû céder sa place au printemps. Il a été remplacé par Guy Cotret, 63 ans, un homme d'affaires mandaté par un fond d'investissements, Paris Luxembourg Participations (PLP), nouvel actionnaire principal de l'AJA.
Cinq millions pour prendre le contrôle de l'AJA
La situation financière ne permettait plus d'être épargné par la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion), la commission chargée de surveiller les comptes des clubs de football professionnels en France.Conséquence : PLP a dû injecter cinq millions dans le capital pour prendre le contrôle du club. Si le budget était de 40 millions d'euros lors de la dernière saison en Ligue 1, il n'était plus que de 21,5 millions en 2012-2013 avec une importante réduction de la masse salariale par le départ des joueurs les plus onéreux, parfois aussi les plus expérimentés.
Aujourd'hui, l'objectif est de descendre à 14 millions après une étape à 17 millions, et de retrouver un modèle économique qui a forgé le succès du club. Un modèle simple, basé sur la formation de jeunes pour les faire mûrir au niveau professionnel avant d'en obtenir un bon transfert. En revanche, à court terme, Guy Cotret reconnaît "ne pas être en mesure aujourd'hui, de dire qu'elle pourrait être l'ambition", de l'AJ Auxerre.
L'inquiétude grandit
Une chose est sûre : PLP n'entend pas réinjecter massivement de l'argent. Guy Cotret espère travailler auprès du tissu économique local, et notamment ceux qui avaient des projets de reprise au printemps dernier, pour envisager une nouvelle ouverture du capital.En attendant, l'inquiétude grandit. Car, après la déroute face à Metz, l'AJA a perdu vendredi 26 juillet contre Châteauroux (2-3) après avoir été menée 3-0 à la mi-temps. L'entraîneur Bernard Casoni réussira-t-il à redresser la barre ? C'est tout l'enjeu de la saison 2013-2014 qui débute vendredi 2 août. Ce jour-là, les Auxerrois joueront à l'extérieur face à l'AS Nancy-Lorraine.