Le ministre du Redressement productif s'est rendu lundi 30 septembre 2013 dans cette entreprise reprise en juin dernier par le groupe algérien Cévital, après avoir été placée en redressement judiciaire en février. La reprise s'était accompagnée de la suppression de 124 emplois sur 412.
C'est le 31 mai 2013 que le tribunal de commerce de Mâcon avait fait connaître sa décision. Il avait à trancher entre trois offres de reprises et il avait finalement opté pour la proposition du groupe Cévital, qui lui semblait offrir le plus de garanties quant à la pérennité de l'activité. Le projet de la société coopérative montée par les salariés avait donc été écarté. Celui ci n'envisageait que 90 licenciements mais n'avait pu réunir les 6 millions d'euros nécessaires à sa mise en oeuvre.
Le groupe algérien Cévital est la 2ème entreprise de son pays, il emploie 13 800 personnes dans plusieurs pays et a dégagé un chiffre d'affaire de 3,6 milliards de dollars en 2012. "Oxxo ne vend rien à l’exportation, donc ce sont des marchés complétement nouveaux que Oxxo est en train de conquérir grâce à la puissance de son actionnaire qui se trouve en Algérie", a déclaré Arnaud Montebourg lors de sa visite.
Selon la presse algérienne, Cévital souhaite créer d'ici deux ans une unité de portes et fenêtres PVC en Algérie qui fera trois fois la taille d'Oxxo. Le savoir faire de l'entreprise clunysoise lui sera donc précieux, mais ce projet laisse toutefois planer un doute sur la volonté du groupe de rester présent à Cluny une fois que cette usine algérienne sera opérationnelle.
Reportage de Michel Gillot et Julien Lanchas avec Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif
Réunion d'information sur Cluny IV
Sa visite à Oxxo achevée, Arnaud Montebourg a participé à une réunion publique à Cluny sur le projet Cluny IV, nouveau territoire d'exception de l'art contemporain. Ce projet, tout comme les Franco gourmandes de Tournus ou l'implantation d'un Center Parc en Saône-et-Loire, avait été initié par Arnaud Montebourg alors qu'il était encore à la tête du conseil général. Il s'agit d'un Centre d'exposition d'art contemporain à propos duquel le dossier de présentation mentionnait ni plus ni moins que les exemples glorieux de la Tate Modern Gallery, du Centre Pompidou ou du Musée Guggenheim. Ce projet est porté conjointement par Nicolas Bourriaud, directeur de l'Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris et Xavier Douroux, cofondateur et directeur du Consortium, centre d'art contemporain de Dijon