Une page Facebook de parents entend lancer une opération «école morte» partout en France le mercredi 13 novembre pour protester contre la réforme des rythmes scolaires. Le lendemain, une intersyndicale CGT, FO et SUD appelle les personnels du 1er degré à débrayer.
Elle s'appelle Élodie Berillac. Elle vit dans un petit village de l'Oise. Elle a créé début septembre une page Facebook contre la réforme des rythmes scolaires qui recueille aujourd'hui 15.000 soutiens. Sous le slogan "Ne mettez pas vos enfants à l'école le 13 novembre", ce groupe Facebook appelle à un boycott national. Ce mercredi-là, les enfants sont censés aller à l'école pour récupérer le 11 novembre.
Si cette mère de famille s'est mobilisée, entraînant dans son sillage un noyau dur d'une vingtaine de personnes, c'est parce qu'elle considère que la réforme Peillon «n'est absolument pas réalisable dans les petites communes» a-t-elle déclaré au Figaro. Et d'ajouter : "on se dirige tout droit vers de la garderie déguisée" mais en aucun cas vers la mise en place d'activités de qualité. Sur sa page, Élodie Berillac affirme que son combat est porté par des parents citoyens, SANS syndicat et SANS politique. Selon elle, les fédérations de parents d'élèves FCPE et PEEP sont respectivement cataloguées «trop proches de la gauche et de l'UMP» par les parents.
Parallèlement, les syndicats ne sont pas en reste. Une intersyndicale CGT Educ'action, FNEC-FP-FO Fédération SPS-FO et SUD-Education, SUD Collectivités Territoriales et FAEN appelle les personnels du 1er degré à débrayer le jeudi 14 novembre 2013. Dans un communiqué de presse, ces centrales estiment que : "la réforme des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20 % des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés. En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les communes, elle crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…). Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés."