Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon, ministre de l'Education, étaient en déplacement en Saône-et-Loire vendredi 15 novembre 2013 pour parler de l'école et défendre la réforme des rythmes scolaires.
Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon sont arrivés à Cluny, en Saône-et-Loire, en fin de matinée. Le ministre de l'Education était le premier sur place à l'école primaire Danielle Gouze-Mitterrand, après un petit détour par l'ENSAM de Cluny. Jean-Marc Ayrault, venu par avion via l'aéroport de Saint-Yan, l'a rejoint. La visite s'est déroulée dans le calme.
Une réunion, qui s'est déroulée entre 12h et 13h, a permis aux enseignants de donner leur avis sur la mise en place des rythmes scolaires. Il a été question notamment de la fatigue observée chez les enfants de maternelle. Le Premier ministre a regretté pour sa part la politisation excessive qui entoure la réforme des rythmes scolaires, même si certaines petites communes peuvent rencontrer des difficultés, a-t-il reconnu. L'intercommunalité est l'échelle la plus pertinente pour mettre en oeuvre cette réforme, a-t-il déclaré.
Il n'y a "pas de boycott possible" de la réforme des rythmes scolaires pour les maires récalcitrants, a déclaré le Premier ministre. "L'organisation du temps scolaire relève de l'Etat. C'est la loi, en l'occurrence un décret", a poursuivi le Premier ministre. "Ce que les maires sont libres de faire, c'est de ne pas organiser le périscolaire. C'est leur responsabilité", a-t-il dit. "Ne reculons pas. Ce serait perdre l'ambition. Ne renonçons pas à l'école de la République", a ajouté Jean-Marc Ayrault.
Le Premier ministre et le ministre de l'Education ont ensuite déjeuné à la cantine. Puis, ils ont pris la direction de la Brasserie du Nord pour participer à une réunion avec des militants socialistes.
Ce déplacement du Premier ministre et du ministre de l'Education nationale avait pour objectif de défendre la réforme des rythmes scolaires. Les ministres ont choisi l'école Danielle Gouze Mitterrand qui applique déjà la réforme des 4,5 jours. A l'image de tous les établissements de la communauté de communes du Clunisois, cette école a fait le choix de sauter le pas dès cette rentrée 2013. Ces communes ont mis leurs moyens en commun pour embaucher deux agents supplémentaires en contrat aidé afin d'animer le temps périscolaire. Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon se sont donc rendus dans une zone où la réforme des rythmes scolaires fonctionne.
Ces derniers souhaitaient également placer leur visite sous le signe plus large de la refondation de l'école. Ils voulaient marteler un thème un peu moins polémique que la semaine de 4,5 jours et replacer l'éducation au coeur de la cité. Cluny n'a pas été choisie au hasard. Cette ville de 5 000 habitants accueille des élèves allant de la maternelle à l'école d'ingénieurs.
Reportage de Michel Gillot et Gabriel Talon avec :
- Jean-Luc Delpeuch, maire de Cluny (Divers Gauche)
- Vincent Peillon, ministre de l'Education
- Jean-Marc Ayrault, Premier ministre
La réforme sera appliquée
La réforme des rythmes scolaires doit être faite et sera faite" en dépit de l'opposition d'élus et de syndicats d'enseignants, a déclaré Jean-Marc Ayrault vendredi 15 novembre 2013 sur France Info, avant de prendre l'avion pour la Bourgogne. "Je ne vois pas pourquoi on abandonnerait cette ambition", a ajouté le Premier ministre, qui a admis cependant que "dans des petites communes, il peut y avoir des difficultés particulières". "Ce ne sont pas les maires qui décident les horaires des cours, ils décident des activités périscolaires après la classe", a souligné le chef du gouvernement, qui s'exprimera mardi 19 novembre devant l'Association des maires de France (AMF).Reportage de Tiphaine Pfeiffer et Jean-François Guilmard à Cluny avant la visite du 1er ministre en Saône-et-Loire : Pourquoi Cluny?
Intervenants : Marion (Déléguée de parents d'élèves) ; Jean-Luc Delpeuch (Maire de Cluny, PS) ; Thomas Thévenoud (Député de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire, PS)