Une retraite d'environ 21 millions pour Philippe Varin, la liste des quatre défis à relever pour son futur successeur, la presse détaille les enjeux et les dessous de cette future nomination.
Après avoir dressé le portrait du futur numero 1 de PSA, RTL détaille les conditions de départ à la retraite de Philippe Varin :
" D'après les syndicats de PSA, Philippe Varin qui sera remplacé à sa tête par Carlos Tavares, va toucher 21 millions d'euros de retraite chapeau.
Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée de cotisations sociales et de CSG. Si pour l'instant la direction ne confirme pas, la CGT est formelle. Jean-Pierre Mercier, délégué de l'usine d'Aulnay, sort ce chiffre, preuve à l'appui : "C'est un chiffre qui vient de sortir dans le document référentiel de Peugeot que l'on peut obtenir en allant sur le site de la CGT Sochaux" affirme le syndicaliste.
21 millions, c'est le capital. Si l'information est confirmée, Philippe Varin devrait ainsi percevoir environ 1 million par an, soit un peu moins que son salaire actuel de 1,3 million. Comme l'an passé, cette année le PDG de PSA a renoncé à la part variable de son salaire".
La Tribune préfère détailler ce qui attend l'ex numéro 2 de Renault :
"PSA pâtit de quatre faiblesses structurelles majeures : manque d'alliances efficaces, intercontinentalisation insuffisante, coûts trop élevés, rentabilité aléatoire des véhicules pour pays émergents. Un gros programme pour le nouveau patron de PSA, Carlos Tavares"
Le Huffington post, insiste lui sur cette necessité pour PSA de réussir son alliance avec Dongfeng :
"L'alliance stratégique entre Renault et le Japonais Nissan, c'est le rêve à peine voilé du conseil d'administration de PSA. Après l'échec des synergies avec General Motors, le constructeur français veut désormais mettre le paquet sur Dongfeng, le constructeur chinois qui pourrait prendre une participation au capital de PSA. L'information a pris du corps ces dernières semaines, et il se murmure que l'Etat français pourrait également se joindre à l'affaire.
Philippe Varin, président du directoire de PSA, a pour mission de mener à bien se rapprochement franco-chinois. À Carlos Tavares de transformer cette alliance du point de vue opérationnel, quand l'actuel aura lâché les rênes, vraisemblablement à la mi-2014.
Carlos Tavares a pour lui l'avantage d'avoir été au centre de l'alliance entre Renault et Nissan, scellée en 1999."
Selon le blog du Point Auto addict, Carlos Tavares a les qualités requises pour réaliser le programme tracé par les confrères de La Tribune :
"Mais le parcours en pleine crise de Tavares outre-Atlantique a fait plus que plaider pour ses qualités de manager. Appelé à la rescousse fin 2011 après la pitoyable affaire d'espionnage et l'éviction de son prédécesseur Patrick Pelata, Carlos Tavares allait se rendre compte que son poste de numéro deux n'en était pas un, amputé des directions financières et industrielles qu'il affectionne tout autant que le produit. D'où son coup d'éclat à l'agence Bloomberg cet été quand, en substance, il demande clairement les clés de la voiture Renault à Carlos Ghosn qui ne les lui donnera pas. La méfiance de Ghosn a l'égard de son second reste un mystère pour beaucoup, mais tiendrait tout simplement dans la crainte qu'éprouverait le numéro un de Renault-Nissan à l'égard d'un second aux dents longues."
Quant à nos confrères de l'Est Républicain, ils ont recueilli la réaction des syndicats de Sochaux. Des représentants du personnel prudents; rassurés par la passion automobile affichée de leur futur patron et déçus d'avoir appris cette nouvelle par la presse. Dans son communiqué, la cgt Sochaux, déclare que ce changement d'organigramme ne changera pas l'orientation du groupe. "Il est vraisemblable que le choix de la famille Peugeot se soit porté sur M.Tavares en partie parce que c'est cette même politique qu'il a menée chez Renault au détriment de l'emploi et des acquis sociaux".