Suppression de certaines options, gels de postes d'enseignants, dégradation des conditions d'étude pour les TD, contingentement de certaines formations, comme la psychologie. Les syndicats SNESUP , coté enseignants et l'UNEF, coté étudiants, tirent la sonnette d'alarme.
Le syndicat d'enseignants du Supérieur dénonce l'austérité
Selon Marc Neveu, Co-secrétaire général du SNESUP (Syndicat National de l'Enseignement Supérieur), "à l'Université de Bourgogne, il existe des dispositifs de sélection à l'entrée de certaines disciplines, comme en psychologie, on augmente le nombre d'étudiants par sessions de Travaux Dirigés, mutualisation de cours dans les Masters"Il affirme que cette sélection serait en place, pour pouvoir répondre aux mesures d'austérité.
De même que les postes d'enseignants gelés, il en existerait 27 non pourvus, qui correspondent à masse salariale transformée en crédits de fonctionnement, pour "éponger le déficit" actuel.
Le président de l'Université dénonce une trop grande attractivité
En réponse à ces constats d'austérité, le Président de l'Université de Bourgogne, Alain Bonnin, constate ne pas avoir suffisamment d'équipes pédagogiques pour répondre à la demande des effectifs étudiants, l'Université bénéficie d'une trop grande attractivité.Il s'agit alors de mettre en place des "capacités d'accueil".
Selon lui, les postes ne sont pas ouverts, car "ils ne répondent pas à des projets de formation et de recherche suffisamment matures", il estime que l'économie des postes gelés n'est pas une économie pure, mais qu'en revanche, il faut "optimiser les recrutements".
Néanmoins, il concède que la situation est en train de devenir difficile pour l'Université de Bourgogne, même si elle n'est pas parmi les plus fragilisées par l'austérité.
Le reportage de Michel Gillot et Jean-Louis Saintain à l'Université de Bourgogne lundi 2 décembre
intervenants :
- Marc Neveu, Co-secrétaire général du SNESUP (Syndicat National de l'Enseignement Supérieur)
- Alain Bonnin, Président de l'Université de Bourgogne