Plusieurs syndicats d’enseignants avaient appelé à faire grève "massivement" jeudi 5 décembre 2013 pour protester contre "une réforme des rythmes mal fichue". On a compté 20% de grévistes en Bourgogne selon le rectorat et 35% selon les syndicats d'enseignants.
La Peep appellait les parents d'élèves à manifester
Le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, avait demandé aux instituteurs de ne pas aller travailler jeudi 5 décembre. Les syndicats FO, CGT et Sud avaient appellé les enseignants, mais aussi les personnels municipaux comme les animateurs à arrêter le travail ce jour-là.De son côté, la Peep (deuxième fédération de parents d'élèves) appellait les parents d'élèves à manifester le jeudi 5 décembre "aux côtés des enseignants". La Peep "demande l'ouverture d'une grande concertation nationale afin d'étudier (...) un aménagement du cadre réglementaire des rythmes scolaires".
Un rassemblement devant la préfecture à Dijon
A Dijon, des enseignants et des agents territoriaux ont manifesté à l'appel des fédérations FO, SUD, CGT enseignants et territoriaux et du SNUIPP-FSU. Ils demandaient la suspension de la réforme et l’abrogation du décret Peillon. Le SNUDI-FO avait appelé les enseignants à se rassembler devant la préfecture (13h45) au moment de la tenue du CDEN (Conseil départemental de l'éducation nationale) pour ensuite se rendre devant le rectorat à 14h30 (départ de la manifestation).Sur 79 écoles de la ville de Dijon, 6 étaient totalement fermées. Dans les 73 autres écoles, la municipalité s'était efforcée de limiter la gêne occasionnée aux familles. Ainsi, le service de restauration était assuré normalement dans 38 écoles et un accueil des enfants avec distribution de repas froids était assuré dans 30 écoles. Dans 5 écoles, le restaurant scolaire était fermé.
Reportage de Tiphaine Pfeiffer et Daniel Waxin avec :
- Karine Sambussy, mère d'élèves
- Anne Dillenseger, adjointe au maire de Dijon pour la réussite éducative
- Olga Jacques, secrétaire départementale SNUIPP-FSU
Le fonctionnement de nombreuses écoles, crèches et garderies a été perturbé, notamment à la campagne.
Reportage d’Elsa Bezin et Gabriel Talon à Epoisses, en Côte d'Or,.avec :
- Emmanuelle Boufflet, agent spécialisée des écoles maternelles (ATSEM)
- Léa Lamory, parent d'élèves
- Jean-François Moreau, directeur d’école publique à Epoisses
- Marcel Chastang, maire d'Epoisses (sans étiquette)