A la suite d'une réunion marathon à Bercy, l'offre améliorée d'Arcole Industries, qui prévoit la reprise de 48 agences sur les 85 du transporteur en difficulté Mory-Ducros et 2.150 emplois sur plus de 5.000, a été longuement discutée jeudi 23 janvier en comité d'entreprise.
Lors d'un Comité d'Etablissement fleuve de sept heures à Survilliers (Val-d'Oise), l'administrateur judiciaire a dévoilé les contours de l'offre du principal actionnaire du transporteur.
La société de transport Mory Ducros était en grande difficulté et en dépôt de bilan depuis le 26 novembre 2013.
48 agences sur 85 existantes
Arcole Industries propose de garder 2.150 emplois, sur plus de 5.000 actuellement dans le groupe Mory Ducros et ses filiales, au lieu de 1.900 initialement. Chaque salarié licencié obtiendrait également une indemnité supra-légale de 7.000 euros.Ces mesures ne concernent pas les 2 000 salariés de sous-traitants dont l’emploi est également menacé par la restructuration annoncée de Mory-Ducros.
Décision du tribunal de commerce le 31 janvier
Le tribunal de commerce de Pontoise doit se prononcer le 31 janvier sur les deux offres de reprise présentées ce jeudi, celle d'Arcole et celle, plus réduite, du transporteur Malherbe. Un nouveau CE sera organisé le 30 janvier.Intervention de l'Etat
Le gouvernement a estimé que "le risque de perdre les 5.000 emplois Mory-Ducros peut désormais être écarté" si les organisations syndicales donnent leur accord.L'Etat s'était dit prêt à soutenir le projet d'Arcole via un prêt de 17,5 millions d'euros, en contrepartie d'un plan social amélioré et d'un changement de l'équipe dirigeante de Mory Ducros, présentée ce jeudi en CE.
En outre, "500 propositions d'emplois" seront faites par des entreprises publiques comme La Poste et la RATP aux salariés licenciés et des patrons du transport routier ont promis d'aider 1.000 salariés à retrouver un emploi au moyen d'une "bourse d'emplois dédiée".
"Je pense que nous allons réussir à aller bien au-delà" de 1.000 salariés réembauchés par les entreprises du secteur, a estimé jeudi 23 janvier le ministre des Transports Frédéric Cuvillier lors d'un déplacement dans l'Eure.