Trouver une place sur le parking du CHU à Dijon est devenu un casse-tête depuis plusieurs mois. Il était question de privatiser ce parking et qu'il devienne payant. Levée de bouclier des usagers, relayée par la CGT du CHU. Le projet est toujours au point mort.
Le parking du CHU de Dijon se trouve dans une impasse. Difficile de trouver une place lorsque l'on se rend à l'hôpital. Avec seulement 700 places, le parking est rapidement saturé. Et chaque jour, ce sont des milliers de véhicules (malades, visiteurs, employés, livreurs...) qui franchissent l’entrée rendant souvent la situation critique et parfois même tendue entre les automobilistes.
Un chiffre de 700 places à mettre en relation avec les 7 000 employés du CHU (le plus gros employeur de la région), 1 500 personnes travaillent ainsi quotidiennement sur le site. Côté patients, ce sont 1 097 lits d’hospitalisation, 71 900 personnes hospitalisées et 70 000 personnes reçues aux urgences par an. En moyenne, près de 4 000 personnes par jour ! Pour 700 places... Même si le tramway qui passe à proximité a désengorgé un peu le périmètre, rien n'est réglé.
Alors quels remèdes ? Dans les cartons depuis 2012, la concession du parking à un opérateur privé le rendant de ce fait payant. Avec la création de 700 places supplémentaires payantes. Même si le CHU avait précisé dans son projet que ce système conduira "au paiement de l’accès au parking pour les patients et visiteurs amis avec un temps de gratuité à définir), en revanche le parking restera gratuit pour les professionnels du CHU". Un système qui doit permettre également d'éviter le système de voitures-ventouses, des voitures stationnant sur ce parking pour des raisons autres que l’accès au CHU. Ce projet devant voir le jour à horizon 2015.
Mais une intersyndicale s'est créée pour contester ce projet. Une pétition a été lancée, et à ce jour, 8000 signatures ont été recueillies. Une nouvelle pétition en ligne vient même d'être lancée. Mise en ligne le 28 janvier, elle a été signée par 200 personnes. Sur place, la CGT déposait aussi sous les essuie-glaces des voitures stationnées de faux PV invitant à signer la pétition.
Le projet de parking payant est donc bien en stand-by, surtout depuis l'arrivée d'une nouvelle directrice au C.H.U il y a quelques semaines, en attendant une hypothétique table ronde avec les partenaires sociaux, et peut-être même certains élus, réclamée par les syndicats.
Reportage de Caroline Jouret et Daniel Waxin avec Frédérique Mugnier, secrétaire générale C.G.T. du C.H.U. de Dijon