François Rebsamen, chef de file des sénateurs socialistes, n’a pas apprécié la sortie du patron du Medef, dans le cadre de la visite d'Etat de François Hollande à Washington.
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Pierre Gattaz a troublé l'ambiance mardi 11 février 2014 au premier jour de la visite d'Etat de François Hollande aux Etats-Unis. Le patron des patrons français a déclaré qu’il refusait que les allègements de charges promis aux entreprises soient conditionnés à des "contraintes".
"Pierre Gattaz ne représente pas les entreprises que je connais“
"Je voudrais dénoncer le comportement de M. Gattaz. On ne parle pas comme ça de la France à l'étranger", a déclaré François Rebsamen sur LCI et Radio Classique mercredi 12 février 2014.
"J'ai du respect pour lui comme pour les chefs d'entreprise, mais
il ne représente pas les entreprises que je connais, celles que je vois tous les jours, qui se battent pour gagner des parts de marché et donc il faut qu'il apprenne à se tenir quand il est à l'étranger, surtout quand il est en visite d'Etat avec le président de la République", a appuyé le sénateur-maire de Dijon.
"Entre nous, c'est ridicule"
En réponse, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, François Hollande a appelé les entreprises à prendre des "engagements" à un "niveau approprié". "S'il y a un pacte, s'il y a un contrat, il y a deux parties.
C'est un engagement que M. Gattaz avait pris, sans même qu'on l'ait demandé. C'est lui qui a annoncé un million d'emplois. Entre nous, c'est ridicule", a poursuivi François Rebsamen, qui n'attend pas "d'engagement formel sur l'emploi", qui dépend des "carnets de commande des entreprises".
Un pari pour lever les freins à l’emploi
François Rebsamen a par ailleurs émis une proposition "à titre personnel" : il suggère que les entreprises de 49 salariés qui ne créent pas d'emplois supplémentaires pour ne pas être obligées de créer un comité d'entreprises puissent être exonérées de cette obligation "pendant deux ou trois ans". "Je suis pour la représentation, nécessaire, des salariés dans le conseil d'administration, encore plus qu'aujourd'hui, mais de manière temporaire, si on considère que c'est un frein à l'emploi, faisons ce pari."