Une équipe de la douane française est montée en gare de Dijon dans le Paris-Venise. Elle a interpellé un Egyptien de 33 ans, qui détenait une bouteille suspecte.Les premières analyses laissaient supposer des substances explosives. Il s'agissait, en fait, de GHB, la "drogue du violeur".
Tout a commencé par un banal contrôle douanier à Dijon, dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 février 2014. Mercredi vers 23 h 45, l'attention des douaniers a été attirée par une bouteille installée dans un emballage d'aluminium et de plâtre. Les douaniers ont interrogé le passager qui a donné "des réponses pas très claires", mais "n'a opposé aucune résistance". Pendant son audition, l'homme a "affirmé ne pas connaître la nature des produits qu'il transportait".Un laboratoire mobile a été installé sur place
L'homme a dû descendre sous contrôle douanier en gare de Ferrières-sous-Jougne (Doubs) et a été transféré à la douane de Vallorbe, à la frontière franco-suisse, pendant que le train reprenait sa route. À ce poste-frontière situé à quelques kilomètres du centre-ville de Vallorbe (Suisse), les douaniers ont mis en place une zone de sécurité de 70 mètres de rayon, sans toutefois couper la RN 57 qui passe de France en Suisse.La procédure NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) a été enclenchée et cinq douaniers et trois gendarmes ayant été en contact avec l'individu et le colis ont été pris en charge par une équipe médicale, par précaution.
Les premiers tests aux substances explosives ont eu des réactions positives", selon le procureur de Besançon. Mais, de nouvelles analyses, plus affinées, ont permis en soirée d'écarter tout risque majeur (maladie du charbon, ricine, peste, choléra, tularémie). Finalement, de nouveaux tests ont permis de déceler la présence de GHB. Cette drogue de synthèse, surnommée la "drogue du violeur", est interdite en France.
Le dispositif de sécurité a été levé, jeudi soir vers 21 h 45, a précisé la directrice de cabinet du préfet du Doubs Isabelle Épaillard-Patriat.