Les relevés de Météo France sont formels : depuis le début de l’année, les températures sont supérieures à la normale sur l'ensemble de la France et la Bourgogne n’y échappe pas. Cette douceur persistante a déjà des conséquences sur les cultures, notamment dans l'Yonne.
Selon Météo France, « l’anomalie globale de température moyenne est de +2,5°C entre le 1er janvier et le 17 février ». le mois de janvier est le plus chaud depuis 1900, ex-aequo avec 1936 et 1988.
Cette douceur a commencé à la mi-décembre, elle est due à la succession de perturbations venant de l’ouest et du sud-ouest perturbés. Il y a 25 ans que les gelées n’ont pas été aussi rares. Les précipitations elles, ont été «supérieures de plus de 40% à la normale» en janvier, avec des différences très marquées selon les régions.
Cet persistance de la douceur inquiète les agriculteurs. La végétation ne cesse d’évoluer, certains arbustes et fruitiers ont un mois d'avance par rapport à une année normale. Les cultures précoces reprennent leur activité végétative. En cas de coup de froid, elles seront vulnérables, comme les semis tardifs de blés par exemple.
Dans le secteur des cultures fruitières de Coulanges-la-Vineuse dans l'Yonne, les producteurs vont surveiller le thermomètre jusqu'aux saints de glace en mai prochain. Ils ont subi le gel en 2012, la pluie et la grêle en 2013. S'ils devaient subir une nouvelle année catastrophique, certains d'entre eux ne s'en remettraient pas et arracheraient les arbres.
Reportage : B.Djaouti, C.Heudes. Avec : Sébastien Mahoudeau, arboriculteur ; Alain Duruz, président FDSEA canton de Coulanges-la-Vineuse.