Le président du Sénat s’apprête à quitter ses fonctions : un élu de Bourgogne va-t-il le remplacer ?

Jean-Pierre Bel, le président du Sénat, a créé la surprise mercredi 5 mars 2014. Il a annoncé qu'il abandonnerait son fauteuil après les élections sénatoriales de septembre 2014.

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C'est dans une tribune au journal Le Monde que le deuxième personnage de l'Etat a annoncé sa décision. "C'est d'abord un choix personnel très ancien", affirme celui qui a été pour la première fois sénateur en 1998. "Dès les premiers jours qui ont suivi mon élection à la présidence, j'en ai informé François Hollande, lui et lui seul", ajoute-t-il.

"Pour redonner confiance dans la parole politique, on ne peut pas s'en tenir à proclamer des principes, il faut être capable de se les appliquer et, d'abord, ne pas se considérer comme propriétaire de ses mandats", souligne encore ce proche de François Hollande qui dit "ne surtout pas prétendre à l'exemplarité".

Un départ qui pourrait rebattre les cartes au sein de la gauche

Le départ de Jean-Pierre Bel à quelques mois du renouvellement par moitié de la Haute Assemblée pourrait rebattre les cartes au sein de son camp. « A gauche, plusieurs profils sont envisageables », estime le quotidien Le Monde. « A commencer par celui du sénateur (PS) de Côte-d'Or et maire de Dijon, François Rebsamen, qui préside depuis 2011 le groupe socialiste au Sénat. Autres prétendants possibles : François Patriat, élu socialiste, lui aussi de Côte-d'Or, ou le président du Parti radical de gauche et sénateur de Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet. »

Les réactions en Bourgogne

François Rebsamen : "il faut d'abord gagner les municipales, puis les sénatoriales"
Pour François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat, si "c'est le choix d'un homme, et c'est éminemment respectable", il faut d'abord gagner les municipales, puis les sénatoriales. Les municipales sont en effet la clé des sénatoriales puisque les grands électeurs qui désignent les sénateurs sont principalement des représentants des communes.

Gaëtan Gorce : "la politique n'est ni un métier ni une rente"
Le sénateur PS de la Nièvre, Gaëtan Gorce, a salué "la dignité du geste qui nous rappelle que la politique n'est ni un métier ni une rente mais une vocation et un don de soi", y voyant "sans doute le geste politique le plus fort depuis le retrait de Lionel Jospin en 2002 !".

Thomas Thévenoud : "personne n'est propriétaire de son mandat"
Pour le député PS de Saône-et-Loire : Jean-Pierre Bel "envoie un message aux Français : personne n'est propriétaire de son mandat". Le président du Sénat avait effectué un déplacement à Lugny, Cluny et Matour en Saône-et-Loire en février 2012 à l'invitation de Thomas Thévenoud. 
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