Les services de gendarmerie ont été saisis, le 20 février 2014, d’une plainte d’un chef d’entreprise de l’Yonne, qui a été victime d’une escroquerie aux virements bancaires internationaux.
Le ou les auteurs se sont fait passer pour le directeur général de l'entreprise et ont ordonné, par courriel, à l'aide-comptable d’effectuer un virement de plusieurs centaines de milliers d’euros sur un compte domicilié en Europe de l’Est. L’ordre a été exécuté par l’employé.
D’autres entreprises icaunaises ont fait l’objet de tentatives d’escroquerie du même type. Mais, elles ont été déjouées grâce à la vigilance de leurs responsables.
A Bordeaux, une entreprise victime d’une arnaque aux faux virements a perdu 17 millions d'euros au début de l’année.
Afin de ne pas tomber dans ces pièges, la préfecture de l’Yonne attire l’attention des chefs d’entreprise icaunais et de leurs collaborateurs sur les éléments suivant :
Quels sont les points communs des escroqueries constatées ?
- l’usurpation d’identités de responsables de l’entreprise, après une phase, le plus souvent téléphonique ou sur les réseaux sociaux, de recherche de renseignements sur le collaborateur susceptible de procéder au virement
- afin de ne pas laisser le temps de vérifier le bien-fondé de la demande de virement, un caractère d’urgence est avancé sous un prétexte quelconque
- afin d’empêcher l’alerte d’un responsable hiérarchique en mesure de détecter l’escroquerie, une totale discrétion est requise sous un faux prétexte
- ces escroqueries sont-en particulier, mais pas exclusivement- commises lorsqu’un week-end est suivi -ou précédé- d’un jour férié ou d’un pont engendré par un jour férié (ce délai permet de retarder la découverte du virement indu)
- enfin, l’auteur de la supercherie prétexte le plus souvent être en déplacement pour ne pas laisser de coordonnées vérifiables.
Quels sont les réflexes à avoir ?
• en amont :- s’assurer de l’existence de procédures internes régissant les virements et vérifier leur diffusion et leur application effective (contre-appel sur une ligne fixe, vérification que l’e-mail provient bien de la société, double signature requise au-delà d’un certain montant, etc.
- sensibiliser les équipes financières et comptables, et plus largement tout employé exerçant une fonction de « filtre », à la collecte d’informations entreprises par les escrocs dans le cadre de la phase préparatoire.
- exiger un écrit provenant d’une adresse mail professionnelle et non personnelle), ainsi qu’un numéro de téléphone fixe (et non portable).
- orienter l’interlocuteur vers la procédure régulière, et ne rien entreprendre sans aval hiérarchique.
- déposer plainte auprès des services de police ou de gendarmerie.
Et pour finir, voici encore quelques conseils