Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé la liquidation de l'entreprise spécialisée en cartes électroniques mardi 25 mars 2014.
Le groupe Novatech Industries basé à Lannion, dans les Côtes-d'Armor, a racheté l'entreprise Thomson Bourgogne de Genlis en 2009. L’usine bourguignonne est alors rebaptisée Novatech Systems. L’acheteur s'était engagé à garder les 200 derniers salariés de cette société, qui en avait compté jusqu'à 1200 dans les années 2000. A une époque, on y fabriquait des composants pour les tubes cathodiques des téléviseurs, avant que la Chine ne devienne l’atelier du monde.Le rachat du site bourguignon par Novatech Industries se solde par un échec. En juillet 2013, Novatech Genlis est placé en redressement et 95 personnes sont été licenciées. Les 92 salariés restants viennent à leur tour de perdre leur emploi. Le tribunal a accordé à l’entreprise un délai d’une semaine pour expédier les affaires courantes.
"La direction n’a pas fait le nécessaire"
Les responsables syndicaux de l’entreprise sont d’autant plus amers, qu’ils estiment que cette liquidation est dûe à une mauvaise gestion de leur direction. "On estime que la direction n’a pas fait le nécessaire. Dès qu’ils nous ont rachetés, ils auraient dû rechercher de nouveaux clients. Mais, étant donné qu’on avait des carnets de commande pleins, je pense qu’ils se sont assis sur leurs lauriers et ils n’ont pas fait une prévision même à moyen terme, sans parler de long terme", déclare Sylvie Bailly, secrétaire CFDT du CE Novatech Genlis.Outre le site de Genlis et celui de Lannion, le groupe Novatech Industries possède une autre filiale, Novatech Technologies, qui est située à Pont-de-Buis en Bretagne.