Le Bureau Interprofessionel des Vins de Bourgogne (BIVB), prend acte du jugement concernant Emmanuel Giboulot, il ne souhaite pas faire de commentaires et reste concentré sur la lutte contre la flavescence. De son côté, Jean-Michel Aubinel, président du CAVB, fait part d'un malaise des viticulteurs.
Dans un communiqué, ce lundi 7 avril 2014, le BIVB prend acte du jugement concernant l’affaire Emmanuel Giboulot. "Il s’agit d’une décision de justice que nous n’avons pas à commenter, cette affaire est désormais close. La profession préfère se concentrer sur la lutte contre la Flavescence Dorée, qui reste un enjeu majeur pour le vignoble bourguignon".
Le BIVB précise : "grâce à la mobilisation exceptionnelle des professionnels en 2013, un état des lieux précis de la maladie en Bourgogne a été établi. Dès lors, la filière, toutes sensibilités confondues, n’a cessé d’échanger et de travailler à l’établissement d’un plan de lutte 2014 concerté et ajusté à chaque situation. la volonté de l’ensemble des acteurs impliqués est de réduire au minimum le nombre de traitements insecticides, ainsi que la surface concernée. Rappelons qu’à ce jour, il n’existe, hélas, aucune alternative pour lutter contre cette maladie très épidémique et mortelle pour la vigne. N’oublions pas que la lutte contre la Flavescence Dorée, loin de reposer uniquement sur l’emploi de produits phytosanitaires, s’appuie sur 3 autres piliers (prospection, arrachage des pieds malades, traitement à l’eau chaude des plants de vigne), dont le principal est bien la surveillance du vignoble.
La guerre contre cette maladie ne se gagne pas en une seule bataille, elle nécessite un engagement prolongé de tous. L’expérience nous l’a prouvé : les vignobles où la mobilisation s’est relâchée ont vu la maladie revenir en force. Dans ce domaine, la Bourgogne souhaite conserver un comportement exemplaire."
Enfin, il conclut : "cette situation particulière ne remet pas en cause le fort engagement de la Bourgogne en matière de développement durable".
Emmanuel Giboulot aurait dû "jouer collectif" dit le CAVB
Par ailleurs, Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB (Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne), était l'invité du 19/20 Bourgogne lundi 7 avril 2014. "Le verdict rendu nous satisfait malgré tout. Il démontre qu’Emmanuel Giboulot aurait dû jouer ce jeu collectif que l’on a demandé à l’ensemble des vignerons de Bourgogne", a-t-il dit notamment.